Explosion mortelle à Saint-Laurent-de-la-Salanque : 34 tonnes de gravats analysés par les gendarmes

Les hommes de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, doivent désormais analyser tous ces indices. On ne sait toujours pas si l'explosion et l'incendie sont d'origine accidentelle ou criminelle mais les 8 morts ont été identifiés. Ce sont les dernières informations confirmées par le procureur lors d'une conférence de presse, ce samedi, à Perpignan.

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En 4 jours, les gendarmes-enquêteurs de l'IRCGN, 6 spécialistes, ont d'abord scanné et numérisé avec un laser 3D, l'ensemble des 3 bâtiments sinistrés avant toute investigation. Puis un "gel photographique de la scène de crime", comme le site est appelé par les gendarmes, et des rues alentours a été réalisé par drone en 3D.

Les investigations dans les décombres ont ensuite pu commencer, après stabilisation des structures des bâtiments. Elles ont eu lieu "sans discontinuer" du 15 au 18 février.

"34 tonnes de gravats ont été extraites et sont en cours d'analyses. C'est un long travail de fourmis" a déclaré le procureur de Perpignan. Il a précisé que 3 bouteilles de gaz ont été retrouvées sur 3 étages différents, dont certaines étaient vides.
L'hypothèse d'un départ du sinistre depuis le rez-de-chaussée reste privilégiée mais elle ne peut encore être accréditée définitivement. Les restes retrouvés dans le magasin d'un des bâtiments seront particulièrement analysés.

"Des analyses de produits "exogènes" au site sont en cours d'analyse dans les laboratoires de la gendarmerie".

Chef d'escadron Pellegrin, responsable des investigations.

Le rapport technique de ce drame n'interviendra pas avant des jours, avec toutefois des conclusions partielles dévoilées dans la semaine prochaine. Ce samedi, on ne sait toujours pas "qui de l'incendie ou de l'explosion est le fait générateur".

Voir notre reportage après la conférence de presse du procureur de la République de Perpignan.

Les 8 victimes décédées identifiées

Pendant ce temps à Montpellier, d'autres hommes de l'IRCGN, une équipe de 10 personnes, procédaient à l'identification des corps. Les 8 victimes, dont 2 enfants, sont désormais connues.

Parmi elles, un couple de 18 et 19 ans avec un enfant de 1 an et un nourrisson de 3 mois. Ainsi qu'un parent venu en visite.
Un couple de 32 ans et 39 ans et une résidante de 66 ans.

Les corps vont pouvoir être restitués à leurs familles a annoncé le parquet.

Ce samedi, le bilan définitif est de 8 morts, 4 blessés dont un grave et une trentaine de blessés légers et sinistrés. Le blessé grave qui s'est jeté du 2e étage pour échapper aux flammes se trouve actuellement dans un état stationnaire, selon le procureur.

Une configuration des lieux compliquée

Le travail des pompiers et des gendarmes a été difficile d'abord parce qu'il y avait plus de victimes que de résidants habituels des immeubles. Le parent d'un couple en visite et l'amie d'un homme qui habitait seul.

Ensuite, la configuration des 3 immeubles. Des restructurations apportées au cours des ans ont changé la répartition des pièces et les surfaces des appartements.

"La structure des appartements ne correspondait pas strictement à l'organisation apparente des immeubles. Il y avait eu des restructurations internes des bâtiments. Certains appartements avaient des extensions qui allaient sur l'immeuble voisin ce qui rendait difficile la localisation des victimes".

Jean-David Cavaillé, procureur de la République de Perpignan.

Autre problème, le positionnement des corps des victimes, à cause de l'effondrement des structures et des planchers. Il ne correspondait plus aux appartements dans lesquels les personnes étaient censées habiter.

140 militaires sont mobilisés

Des gendarmes continuent l'enquête à Saint-Laurent-de-la-Salanque, d'autres assurent la sécurité des lieux, comme devant le foyer rural où est installée la cellule psychologique.
Le travail d'investigation se poursuit pour essayer de récupérer un maximum de témoignages sur ce qui a été entendu et vu, afin d'orienter les hypothèses sur lesquelles les enquêteurs travaillent. Des images des caméras de surveillance ont été exploitées et des témoins et voisins entendus depuis lundi. Il faut désormais recouper et confirmer les informations.

Solidarité et hommage

La mairie a ouvert une cagnotte en ligne, ainsi qu'une urne à l'hôtel de ville pour ceux souhaitant déposer des chèques, afin de recueillir des dons pour les sinistrés. Un livre d’hommages a aussi été installé sur l’Esplanade de la mairie, devant le portail de la salle Théodore Berthomieu (salle des mariages).

Jeudi et vendredi à midi, toutes les églises de l'évêché de Perpignan-Elne ont sonné le glas en hommage aux 8 morts, 4 blessés graves et à la trentaine de blessés légers et sinistrés de cette catastrophe.

Dimanche, une marche blanche en hommage aux victimes et en témoignage de la reconnaissance aux personnes qui leur ont porté secours est prévue à 10h, au départ de l'hôtel de ville.

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