L'accusé de 44 ans a été reconnu coupable du meurtre de sa compagne au terme de son procès aux Assises des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par les jurés après 2 heures de rapides délibérations.
Le jury a suivi les lourdes réquisitions de l'avocate générale. Il faut dire que le meurtre de Christelle a été particulièrement horrible.
L'accusé a tué sa compagne de 3 coups de couteau au thorax, dans leur appartement de Perpignan, le soir du 5 juillet 2019, la laissant morte baignant dans son sang au milieu du salon. Elle avait 32 ans et était mère de 4 enfants.
L'homme a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle et il a été déchu de l'intégralité de ses droits parentaux sur ses 2 très jeunes enfants, dont il a tué la mère.
Le 74e féminicide de l'année 2019
Ce drame conjugal s'est produit en présence de 3 des 4 enfants du couple. Ils n'ont souffert d’aucune blessure physique mais ils étaient très choqués et ont dû être à l'époque hospitalisés à Perpignan. Le plus âgé, né d'une précédente union, avait 9 ans, au moment des faits. Les 2 autres, 2 ans et demi et 12 mois.
Le jeune garçon confiera aux enquêteurs avoir tout vu de cette scène d'horreur depuis la pièce voisine où il se trouvait. Il a expliqué que son beau-père, Nabile, lui avait dit en riant peu de temps avant "je vais tuer ta mère, je te le promets". Puis quand sa mère est revenue d'une promenade avec sa soeur, il l'a prise par l'épaule, l'a jetée sur le matelas, a pris un couteau sur la table et "il a planté maman".
Jalousie et séparation
Sous l'emprise de l'alcool, il aurait agi par jalousie, soupçonnant la jeune femme de fréquenter un autre homme. De plus, Christelle lui aurait fait part de sa volonté de le quitter, quelques heures auparavant par SMS. C'est cette annonce de rupture qui aurait "fait péter un câble" à l'accusé, selon ces propres termes.
Des excuses à son beau-fils au procès
Durant le procès, Nabile Benabdelhak a demandé pardon au fils de la victime, présent lors du meurtre.
"Ce n'est pas de ta faute, c'est entièrement de ma faute, même maman elle n'y est pour rien", a déclaré l'accusé en s'adressant à l'aîné de la fratrie.
L'homme était alors au chômage après plusieurs petits boulots. Il a reconnu des addictions à la drogue et à l'alcool, qu'il avait consommés le soir du drame.
"J'étais un connard, j'étais un gamin, je suis vraiment, vraiment désolé", avait-il
déclaré au premier jour du procès mardi, en demandant "pardon".
Nabile Benabdelhak a 10 jours pour faire appel du verdict.