Depuis cinq ans, à Latour-de- France, les repas de la cantine scolaire sont préparés par le chef cuisinier du restaurant voisin. Pour Jean-Louis Ferrié, cette activité lui permet de maintenir son activité dans le village en cette période de crise sanitaire où tous les restaurants sont fermés.
Cela fait cinq ans que cela dure. À Latour-de-France dans les Pyrénées-Orientales, à une trentaine de kilomètres au nord de Perpignan, la cantine scolaire s'est transformée en salle de restaurant. Et depuis, les soixante écoliers sont devenus de véritables gourmets. Chaque jour, les petits plats sont mitonnés avec soin par le chef cuisinier du restaurant voisin. Une initiative de la municipalité de ce village du secteur des Fenouillèdes qui permet d'assurer un revenu à Jean-Louis Ferrié.
C'est salvateur pour nous. Certes, nous préparons chaque jour 30 à 40 plats à emporter selon les commandes. Mais là au moins, ce partenariat avec la mairie nous tranquillise.
On a dû réinventer le métier
"Même si cette crise nous fait tourner au ralenti, on est ouvert. On n'a pas à se plaindre par rapport à des établissements qui sont obligés de fermer. Avec les aides covid on s'en tire. Et puis pour nous, chose extraordinaire, les fêtes se sont passées à la maison en petit comité mais on a été tranquille en famille. Car d'habitude c'est le rush en fin d'année."
Ce restaurateur heureux a dû s'adapter sur sa façon de travailler et réinventer le métier: " On n'était pas habitué à travailler avec des barquettes. A présent nous sommes victimes de notre succés. C'est vraiment gratifiant car les gens sont reconnaissants."
Des tables de quatre au lieu de huit
Et depuis la rentrée, il a fallu également revoir le service de la cantine. Deux services de 30 repas chacun au lieu d'un seul : "Les mesures sanitaires nous ont imposé de nouvelles mesures barrières. Des tables de quatre élèves de la même classe au lieu de huit. Mais à présent, nous sommes rôdés."
Côté écoliers, cela est donc devenu un peu plus contraignant. Ils attendent avec impatience la fin de la pandémie pour remplir les grandes tables et se serrer les coudes. Histoire de plus rigoler !