Incendie dans les Pyrénées-Orientales : témoignages de sinistrés "c'est un désastre, j'ai plus de mots, je suis perdu"

Après l'incendie qui a ravagé plusieurs dizaines d'hectares entre Millas et Néfiach (Pyrénées-Orientales), nous sommes allés à la rencontre d'une famille qui a vu sa maison partir en fumée et d'une agricultrice dont les cultures ont séché sur plants sous l'effet de la chaleur du brasier.

Près des Lacs de Millas dans les Pyrénées-Orientales, la famille Conegero pensait avoir trouvé son paradis. Dimanche 18 juillet, l'incendie qui s'est déclaré entre Millas et Néfiach les a fait basculer en enfer. La maison où ils habitaient depuis 10 ans et plusieurs de leurs véhicules sont partis en fumée. Face aux dégâts, ce lundi, Samuel Conegero est abasourdi :

Ça met toute notre vie en l'air. On était bien, on avait fini de payer la maison il y a 4 mois et on se retrouve avec... plus rien! Mes deux enfants et ma femme sont atterrés, je ne sais plus quoi faire, j'ai plus de mots, je suis perdu !

Samuel Conegero, propriétaire sinistré

La mairie de Millas invite les sinistrés à porter plainte

Les Conegero vont devoir être relogés. Sur sa page Facebook, la mairie a lancé un appel aux dons en faveur de la famille. La municipalité invite par ailleurs les sinistrés à porter plainte et annonce son intention de se joindre aux éventuelles procédures.

Des cultures séchées sur pied par la chaleur du brasier

Non loin de là, Audrey Xuriach constate elle aussi les pertes, impuissante. Cette agricultrice a vu les deux tiers de son exploitation dévastés par les flammes :

Les aubergines et les poivrons sont touchés, les haies sont dévastées, les tomates ont séché sur plant sous l'effet de la chaleur dégagée par l'incendie : c'est un désastre ! On a du mal à voir la suite, mais on va s'accrocher, repartir, même on ne sait pas par où commencer.

Audrey Xuriach, maraîchère à Millas

Pour l'instant, il lui faut attendre que les braises refroidissent et que les experts passent. En pleine saison, c'est un coup dur pour la maraîchère de Millas qui récolte d'ordinaire 500 kilos de tomates par jour.

Plusieurs vergers familiaux ont été victimes des flammes. Des kiwis et des kakis ont été grillés sur pieds.

Un homme en garde à vue

Au lendemain du sinistre, qui parcouru 140 hectares et en a détruit 75, un homme a été placé en garde à vue. Il est suspecté d'avoir imprudemment allumé un feu sur sa propriété, alors que cet usage est strictement réglementé, voire interdit en cette période estivale de sécheresse intense.

Plusieurs centaines d'habitants ont dû être mis en sécurité, le temps pour les 260 sapeurs-pompiers mobilisés de maîtriser le brasier attisé par une forte tramontane. Ils étaient épaulés par d'importants moyens aériens.

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