À Cabestany, un propriétaire de cinq perruches est contraint de retirer ses oiseaux de son balcon suite à un référé du tribunal judiciaire de Perpignan. Le syndicat de copropriété de la résidence considère que "la volière, installation non réglementaire rompt l'harmonie du bâtiment".
Les oiseaux de Yannick Ménard n'auront plus le droit de voler à l'extérieur.
En novembre 2021, leur propriétaire leur a construit une grande cage de 10 mètres² leur créant un cadre le plus naturel avec arbres et bambous sur le balcon de son appartement, dans une résidence à Cabestany, à l'est de Perpignan.
"Elles n'étaient pas heureuses avant dans leur petite cage dans l'appartement", justifie le compagnon des trois perruches et des deux touis célestes.
Pourtant, alors que la cage était en construction, un huissier de justice vient faire le constat de la siuation, accompagné du syndicat de la copropriété, demandant d'arrêter les travaux.
"Rompt l'harmonie du bâtiment"
Mais le locataire refuse, expliquant que la cage n'est pas fixée au mur.
Finalement, l'odonnance du référé reçu fin mai demande à ce que la cage soit retirée, la co-propriété s'étant offusqué que "la cage n'est pas esthétique vis à vis de la copropriété".
Ce à quoi Yannick Ménard s'insurge "on ne voit le grillage que sur 20 mètres lorsqu'on est dans la rue !" avant de déplorer "il n'y a pas eu de discussion préalable, s'il y en avait eu, j'aurais fait en sorte de la cacher".
Règlement de la copropriété ?
Le règlement de copropriété de la résidence stipule "qu'aucun aménagement ni aucune décoration ne pourront être apportés par un copropriétaire au balcon, loggia ou terrasse qui extérieurement rompraient l'harmonie de l'ensemble immobilier".
Mais le locataire s'interroge : "cela voudrait dire qu'il n'y a pas de niche pour le chien des voisins ? une dizaine d'appartements ont des potiches fixées au mur ou des panneaux solaires et moi on me refuse de monter une véranda prévue dans le règlement de copropriété..."
Dans ses voisins justement, il semblerait qu'un monsieur se plaigne "des jacassements incessants des perruches et des plumes qui volent au vent".
Violation de la cause animale
Selon Yannick Ménard, le locataire à titre gracieux de l'appartement, ses filles en étant les propriétaires, ce référé est "une violation de la cause animale".
On doit leur donner les meilleurs conditions de vie possible. Les mettre à l'intérieur d'un appartement ce n'est pas très heureux.
Yannick Ménard, propriétaire des perruches
Pour l'heure, les perruches volent encore à l'air libre. Leur propriétaire projette de faire une demande pour suspendre l'execution du référé et même d'en faire appel.