Malgré son immunité de député européen, Carles Puigdemont craint la justice espagnole. Il risque plusieurs années de prison suite au référendum sur l'indépendance d'octobre 2017. Référendum jugé illégal. Une équipe de France 3 Occitanie l'a rencontré dans les Pyrénées-Orientales. Témoignage.
L'ex-président de la Catalogne s'est installé une partie de l'été en Vallespir dans les Pyrénées-Orientales, à quelques kilomètres de sa ville natale de Gérone. Car en Espagne, le pays dont il est l'élu et le représentant au Parlement européen, il encourt la prison. Carles Puigdemont est en fait en exil depuis octobre 2017.
Il y a un mandat d'arrêt en Espagne contre moi. Si je passe la frontière, je serais interpellé et mis en prison pour de nombreuses années, même si je n'ai jamais été jugé.
"Oui, je suis libre... mais en exil !"
D'autres membres de son gouvernement sont toujours incarcérés par la justice et le gouvernement espagnol, après l'organisation du référendum sur l'indépendance de la Catalogne de 2017."L'Espagne me fait la critique d'avoir quitté le pays. C'est facile de dire vous êtes en exil quand les autres sont en prison. Mais en fait, nos détracteurs critiquent le travail que l'on fait depuis notre exil. Un travail impossible à faire depuis une prison espagnole" explique Carles Puigdemont.
Enfin, Carles Puigdemont reste convaincu et affirme toujours fermement :"un Etat catalan indépendant est possible".L'indépendance de la Catalogne est un sujet qui nous concerne nous, les Catalans. Nous ne demandons à aucun politique étranger de soutenir l'indépendance mais beaucoup nous soutiennent.
Le député européen retourne en Belgique cette semaine mais il a déjà prévu de revenir très vite en pays catalan.La volonté de devenir un Etat indépendant est plus forte que jamais, selon les sondages mais surtout d'après les résultats des élections.