Le maire sortant UMP Jean-Marc Pujol a conservé Perpignan dans le giron de l'UMP, avec 55.11%, face à son adversaire du FN Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, qui a donné rendez-vous pour l'avenir à ses électeurs. Avec ce résultat, 44.89%, le FN rentre au conseil municipal de Perpignan.
Jean-Marc Pujol s'est maintenu à la tête de la capitale des Pyrénées-Orientales avec 55,11% des suffrages exprimés contre 44,89% au vice-président du FN, au terme d'un second tour marqué par un net rebond de la participation 62,75% contre 57,12% la semaine dernière.
Louis Aliot a vu dans sa défaite le résultat d'un "front républicain", après le désistement dans l'entre deux tours du candidat socialiste Jacques Cresta qui n'avait recueilli que 11,92% des voix au premier tour.
Ce dernier n'avait pas donné de consigne de vote, se bornant à indiquer qu'il voterait à titre personnel pour M. Pujol.
"C'est avant tout une déception pour les Perpignanais qui vont se coltiner pendant six nouvelles années un système qui est aux abois", a déclaré M. Aliot, 44 ans. Son score, presque quatre fois plus élevé qu'en 2008, reflète une "dynamique en marche" et constitue selon lui "le début d'une aventure".
De son côté, Jean-Marc Pujol, 64 ans, a défendu sa ligne de conduite consistant à ne pas nouer d'alliances entre les deux tours: "cette approche nous a permis d'être victorieux contre le numéro 2 du Front National".
La majorité UMP disposera de 43 sièges au conseil municipal et le FN, seule force d'opposition, de 12 élus.
Louis Aliot candidat FN à Perpignan, en direct sur France 3 Languedoc-Roussillon
"C'était la plus grosse ville que nous pouvions gagner... j'étais seul contre tous. Nous entrons au conseil municipal. Certains quartiers sont tombés pour le FN et c'est prometteur pour le suite. Nous allons préparer sereinement les élections Européennes".
Jean-Marc Pujol, maire sortant UMP de Perpignan réélu, en direct sur France 3 Languedoc-Roussillon
Dès ce lundi, l'équipe de Jean-Marc Pujol, largement remaniée, sera rappelée aux réalités d'une ville de 120.000 habitants frappée par un taux de chômage culminant à 16% et des indicateurs de pauvreté parmi les plus élevés de France.