L'absence de précipitations dans les Pyrénées-orientales impacte la récolte de truffes noires à la baisse. Une raréfaction inquiétante pour le syndicat historique des trufficulteurs catalans. Les consommateurs, cependant, restent fidèles.
Trop d'amateurs pour peu de truffes. Au marché de Céret (Pyrénees-Orientales), certains habitants sont repartis bredouilles, dimanche 17 décembre. Les 2,5 kilogrammes de truffes disponibles ont été vendus en moins de dix minutes.
Faute à la météo, le mont Canigou n'est plus si propice à la pousse de truffes noires. Si de fortes pluies peuvent faire pourrir trop rapidement ce champignon rare, les épisodes de sécheresse qui frappent le pays catalan depuis deux ans rendent également ses conditions d'existence difficiles.
Inquiétudes syndicales
"L'année dernière, j'en ai vu 50% de moins. Cette année, au plein sud, j'en aurai pas beaucoup non plus", commente le trufficulteur Jean-Louis Casanova au micro de Marie Boscher, pour France 3 Occitanie.
De quoi inquiéter les représentants de la profession. "Tout ce qui sera en truffe sauvage, ça va devenir compliqué s'il pleut si peu", regrette Jean-Pierre Quintana, président du syndicat des trufficulteurs catalans.
Moins nombreux que dans le Lot ou le Tarn, les producteurs et leurs chiens truffiers des Pyrénées-Orientales entretiennent un savoir-faire particulier sur les versants du mont Canigou, ce qui rend leur récolte tout aussi précieuse que dans les départements champions de la production.
Les Cérétans restent fidèles
D'ordinaire autour de 1000€ le kilo ou 1€ le gramme, le prix du diamant noir pourrait augmenter à mesure que le produit se raréfie.
Pour l'instant, pas de quoi décourager les Cérétans au marché de dimanche. La truffe noire reste une fierté locale ; ses saveurs semblent encore valoir le coût.
Les 24 et 25 décembre, elle devrait garder la part belle dans nos assiettes de Noël.