Vers une réouverture du col de Banyuls, dans les Pyrénées-Orientales ? Une possibilité évoquée par Gérald Darmanin. Le ministre de l'intérieur, présent au sommet de Barcelone qui se déroulait jeudi 19 janvier en Espagne, demande auparavant une évaluation et la création de brigades mixtes.
Du Pays Basque à la Catalogne, la frontière franco-espagnole reste encore fermée sur neuf points de la chaine pyrénéenne, dont le col de Banyuls, dans les Pyrénées-Orientales.
Cette mesure a été prise en 2021, pendant le confinement lié à l'épidémie de Covid-19.
La situation pourrait enfin évoluer ces prochaines semaines, après l'annonce de la création d'un groupe de travail franco-espagnol sur la question migratoire, actée au cours du sommet de Barcelone de ce jeudi 19 janvier.
La France invoque la menace terroriste
Cette fermeture du col de Banyuls empoisonne le quotidien des riverains et les élus de ce secteur de la côte Vermeille. Depuis deux ans, ils sont obligés de faire d'importants détours pour circuler dans ce site des Albères.
Comme eux, Madrid souhaite la réouverture au plus vite de ces points de passage frontaliers toujours fermés. "C’est indispensable de les ouvrir, c’est une anomalie" a affirmé Meritxell Serrret, la ministre catalane de l’Action extérieure à nos confrères de France 3 Pays Catalan.
Mais, jusqu'à présent, Paris résistait en invoquant "la lutte des autorités françaises contre le terrorisme et l'immigration illégale" pour maintenir ces routes barrées.
Réouverture cet été ?
Au cours de ce sommet, un pas a été fait vers la réouverture : les deux pays se sont mis d'accord sur la création d'un groupe de travail commun et la création de brigades mixtes pour les questions liées à la frontière.
Une des mesures indispensables avant une éventuelle réouverture, selon le ministre de l'Intérieur venu avec Emmanuel Macron au sommet franco-espagnol de Barcelone.
Selon notre correspondant sur place, Gérald Darmanin a parlé d'une réouverture cet été, mais qui ne se ferait qu'après une évaluation et la création de brigades mixtes.
De son côté, Emmanuel Macron a également parlé des points frontières fermés. Le président français est revenu sur ces fermetures qui, selon lui, sont "prévues par les accords de Schengen", mais il a aussi ajouté vouloir, à terme, lever ces restrictions, à condition d'avoir pu bâtir avant "des solutions opérationnelles”.