Les avocats de la mère de Fiona, Cécile Bourgeon, ont demandé sa remise en liberté pour l'aider à se souvenir du lieu où la fillette, disparue en mai 2013 à Clermont-Ferrand, a été enterrée. Incarcérée à Lyon, elle vivrait chez sa mère, dans les Pyrénées-Orientales, si cette requête était acceptée.
"Cette remise en liberté pourrait lui permettre de bénéficier d'un cadre plus serein pour se souvenir de l'endroit où le corps de l'enfant a été enterré", a déclaré à l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
"Cécile Bourgeon accepte ce qui lui est reproché sur le plan délictuel mais a toujours contesté sa mise en examen supplétive pour coups et blessures ayant entraîné la mort. Elle n'a jamais accepté qu'on la soupçonne d'avoir été violente avec Fiona (...) Le moment est venu pour elle de s'occuper de ses enfants", a-t-il ajouté.
Selon lui, il n'y a pas la moindre suspicion de violence qui puisse être reprochée" à sa cliente dans ce dossier.
Actuellement incarcérée à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, Cécile Bourgeon "fait tout pour se souvenir du lieu où elle a enterré Fiona. Elle est obsédée par ça, par l'idée de donner une sépulture décente à sa fille", a souligné l'avocat clermontois.
Si elle était remise en liberté, la mère de Fiona irait vivre chez sa mère dans les Pyrénées-Orientales, a-t-il par ailleurs précisé.
Après avoir fait croire pendant quatre mois à un enlèvement, Cécile Bourgeon et son compagnon de l'époque, Berkane Maklouf, ont avoué en septembre 2013 que Fiona était morte.
Le couple dit l'avoir enterrée en lisière de forêt, près du lac d'Aydat (Puy-de-Dôme) mais le corps de la fillette reste pour le moment introuvable, malgré plusieurs séries de fouilles dans ce secteur.