Les habitants du Soler rassemblés pour soutenir leur maire après la relaxe du commerçant qui l'avait menacée de mort

Plusieurs personnes étaient réunies vendredi 7 juillet devant la mairie du Soler (Pyrénées-Orientales), près de Perpignan, pour dénoncer la relaxe du commerçant qui avait menacé de mort la maire. Selon elle, le procureur s'apprête à faire appel du jugement.

Ils disent stop aux violences contre les élus. Des habitants du Soler (Pyrénées-Orientales) ainsi que des maires des communes alentour étaient réunis ce vendredi 7 juillet devant l'hôtel de ville en grève pour soutenir l'édile Armelle Revel-Fourcade. Cible à plusieurs reprises de menaces de mort de la part d'un commerçant de commune de 8 000 habitants, sa plainte à l'encontre de ce dernier a débouché sur une relaxe hier matin, jeudi 6 juillet. Le tribunal a estimé que la cible des menaces n'était pas suffisamment établie.

"Aujourd'hui, on n'a pas l'impression d'être soutenu par l'état et la justice, déplore la maire Les Républicains. Je n'arrive pas à comprendre et à accepter cette relaxe. Le procureur de la république m'a appelée hier après-midi pour me dire qu'il fait appel de cette décision ce matin." Le commerce de l'homme en question a rouvert ce matin, vendredi 7 juillet, alors qu'il était sous le coup d'une fermeture administrative pour "troubles à l'ordre public", "vente illégale de cigarettes" et "stationnement anarchique". Cause des tensions avec la mairie.

Je pense qu'il y a un amalgame entre la politique nationale qui est menée et la politique locale, les gens ne font plus la distinction.

Armelle Revel-Fourcade, maire (LR) du Soler (Pyrénées-orientales)

Contexte de violence exacerbée envers les élus

Les cas de violence envers les élus se sont multipliés ces dernières années, selon l'Association des Maires de France. Derniers cas symboliques en date, l'incendie de la voiture et du domicile du maire de Saint-Brévin (Morbihan) le 22 mars dernier, ou encore, plus récemment, l'attaque à la voiture bélier contre le domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet.

"Depuis le Covid, il y a eu énormément de démissions de conseillers municipaux en France, et on se demande qui va vouloir se présenter dans ce contexte en 2026", déplore Armelle Revel-Fourcade. "De quelque bord qu'on soit, on mérite le respect quand on a été élu", estime une habitante venue la soutenir.

L'édile a annoncé qu'elle déposerait devant la mairie avec d'autres élus son écharpe rouge de maire le 14 juillet prochain de manière symbolique et pour dénoncer ce qu'elle juge être un abandon par la justice.

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