A perpignan, la brigade de nuit de la police municipale sera en grève ce jeudi soir pour exiger une prime de 300 euros. Une prime promise par le maire RN Louis Aliot qui tarde à venir.
Les policiers municipaux de la brigade de nuit de Perpignan seront en grève ce jeudi 10 février à 23h59. Ils réclament le versement d'une prime et dénoncent des engagements non tenus par la municipalité.
Récemment créée et mesure-phare du maire Louis Aliot, cette brigade travaille de 20h30 à 6h30 sur la base du volontariat.
"Lors de ladite création, un appel à volontaires dans les rangs de la police municipale a été fait pour intégrer ces brigades, avec à la clef une promesse orale de revalorisation salariale pour un montant de 300 euros net par mois et par agent", expliquent les représentants syndicaux dans un communiqué.
Sans réponse de la mairie
Déjà le 23 janvier dernier, une quinzaine d'hommes sur 23 agents, se sont mobilisés pour réclamer une prime de nuit sur leur salaire. Ils étaient venus protester sur leur jour de repos afin de ne pas impacter la population.
Et depuis, si les policiers ont été reçus par leur direction, rien du côté de la mairie. Louis Aliot avait pourtant alors promis des discussions et des négociations avec les grévistes et la possibilité d'un "turn-over", d'un aménagement des plannings entre policiers de jour et ceux de nuit.
Nous attendons considération et respect de la part de Louis Aliot, ainsi que le versement de cette prime promise
Adrien, brigadier
Grève ce jeudi soir
Face à ce qu'ils prennent pour des "non-réponses", les policiers se mobilisent à nouveau.
"Malgré notre conscience professionnelle sans faille, aucune négociation n’a vu le jour. Pire même, notre hiérarchie et la municipalité nous accusent de mener un combat politique orchestré par un syndicat, de percevoir un salaire moyen de 2400€ (ce qui est une hérésie), et ne daignent faire le moindre geste à notre attention", précisent les policiers de nuit.
Les policiers vont débrayer ce jeudi 10 février à 23h59. Ils vont déposer leur arme et se mettre en civil avant de faire un sit-in devant le poste de police. Et attendre une réponse.
Le maire de Perpignan devait donner une conférence de presse ce jeudi après-midi sur ce sujet.