Louis Aliot candidat aux élections départementales ce dimanche pour étendre l'emprise du RN dans les Pyrénées-Orientales

Candidat malheureux à la présidence du Rassemblement national, Louis Aliot se présente à nouveau devant les électeurs ce dimanche. Le maire de Perpignan brigue un siège de conseiller départemental. Une façon d'étendre peu à peu l'emprise du RN sur le département des Pyrénées-Orientales.

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S'il n'a pu remporter la présidence du Rassemblement national, Louis Aliot, maire de Perpignan, poursuit sa stratégie d'ancrage local de son parti dans la perspective de la présidentielle de 2027, et brigue dimanche un siège de conseiller départemental des Pyrénées-Orientales.

Louis Aliot a d'abord conquis un siège de député en 2017, dans ce département frontalier de l'Espagne. Trois ans plus tard, il est élu maire de Perpignan, seule ville de plus de 100.000 habitants dirigée par le parti de Marine Le Pen. Et aux législatives de juin dernier, le RN a raflé les quatre sièges des Pyrénées-Orientales.

"L'implantation locale, c'est la voie qu'il a choisie pour s'implanter durablement, et il l'a fait avec succès", analyse Jean-Yves Camus, codirecteur de l'Observatoire des radicalités politiques, à la Fondation Jean Jaurès. "Une victoire à la présidentielle nécessite un meilleur ancrage local, pour attirer vers Marine Le Pen des électeurs qui n'iraient pas forcément vers le RN", poursuit ce politologue, spécialiste de l'extrême droite.

Faire entendre la voix de Perpignan

Grâce au scrutin partiel des 27 novembre et 4 décembre dans le canton de Perpignan-Canohès, Louis Aliot, 53 ans, dit viser à "faire entendre la voix de la ville de Perpignan au Conseil départemental", où Parti socialiste et Parti communiste détiennent la majorité. "Nous sommes à la région, à la mairie, à l'agglomération de Perpignan, on a les quatre députés mais, regrette-t-il, nous ne sommes pas présents dans l'institution départementale, alors que nous sommes la première force politique dans les Pyrénées-Orientales."

Il dénonce "le sectarisme" de la majorité PS-PC et affirme que "Perpignan reçoit moins de subventions que la ville de Thuir qui compte 8.000 habitants et dont (la présidente du Conseil départemental) Hermeline Malherbe est conseillère municipale". "Encore faut-il qu'il y ait des projets et des demandes de subventions. Le Conseil départemental a une action forte pour Perpignan", rétorque son adversaire socialiste Mathias Blanc, élu conseiller départemental en 2021 dans ce même canton.

Cet avocat de 39 ans espère barrer la route à "un mouvement qui divise et oppose les Français les uns aux autres. On l'a vu récemment à l'Assemblée nationale et c'est ce qui se passe ici à Perpignan". "Ce n'est pas en baptisant une place Pierre Sergent (ex-chef de l'OAS: ndlr) qu'on rassemble les citoyens", dit-il en allusion à une récente polémique sur cette décision du maire. "Il y a une dynamique nationale du RN, mais au niveau local, les choses sont différentes", estime-t-il.

En mai 2021, dans ce 5e canton de Perpignan-Canohès, le binôme PS l'avait emporté au second tour avec 51% des voix, mais moins de cent de plus que celui du RN (49%). L'élection a toutefois été invalidée par le Conseil d'Etat du fait de l'inéligibilité du candidat du parti de Marine Le Pen, un ancien responsable des douanes.

Prendre le département en 2027

Cette fois, outre les candidatures PS et RN, un binôme divers droite composé du maire de Canohès, Jean-Louis Chambon, et d'une élue municipale de Perpignan, Florence Micolau, ainsi qu'un tandem MoDem associant Roger Segura et Monique Ferré, sont également en lice. Lors du scrutin de l'an dernier, le duo de droite, déjà conduit par Jean-Louis Chambon, avait été éliminé d'une voix au premier tour par ses adversaires socialistes Mathias Blanc et Françoise Chatard, les deux binômes totalisant un peu moins de 24% des suffrages, derrière les 36% du RN.

Si le tandem de Louis Aliot et Carla Muti, conseillère municipale à Canohès, est élu au second tour le 4 décembre, socialistes et communistes conserveront néanmoins le contrôle de l'assemblée départementale.

Ce scrutin requiert "un enracinement dans un terroir" et les élus sont généralement "des notables locaux", précise le politologue. Et pour Louis Aliot, qui a aussi été conseiller régional de 1998 à 2015, le scrutin partiel de cette année n'est qu'une étape : il compte "poser le pavillon RN-mairie de Perpignan au Conseil départemental, pour commencer à bâtir la majorité et prendre le département en 2027" aux prochaines élections.

Avec l'AFP.

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