La diaspora gabonaise de France s'est donné rendez-vous, ce samedi après-midi dans les rues de Perpignan, pour demander le départ d'Ali Bongo. Elle attend que la France qui a des liens historiques et économiques étroits avec le Gabon prenne enfin position.
Les manifestants ne comprennent pas le silence du "pays des droits de l'homme" face au chaos qui secoue le Gabon depuis un an. Ils étaient une cinquantaine à s'être réunis place de Catalogne à Perpignan.
"Ali Bongo a perdu les élections" qu'il libère le pays" scande, Nelly, une manifestante franco-gabonaise médecin à Perpignan.
Au Gabon, c'est actuellement "le chaos total. Institutions, douanes, trésor public, tout le pays est paralysé" affirme-t-elle. "Toutes les sociétés françaises sont fermées sauf les grands groupes qui soutiennent la dictature comme Areva, Total ou Bolloré".
"Dans un pays riche de son pétrole et de ses autres ressources naturelles... bois, manganèse, uranium, or ou diamants, il n'est pas normal que la population ne mange pas à sa faim". "Nos proches manquent d'eau et d'électricité".
Alfred N'Guia, docteur en droit à la faculté de Sciences éco de Montpellier et par ailleurs directeur d'une société au Gabon a failli être assassiné pour avoir rejoint l'opposition et s'être engagé aux côtés de Jean Ping qui prétend avoir gagné les dernières élections présidentielles mais affirme s'être fait voler sa victoire.
Il dénonce les arrestations arbitraires qui ont lieu tous les jours et veut faire savoir que la torture est pratiquée "des charniers ont même été retrouvés".
Le parlement européen a adopté une résolution condamnant les agissements de Libreville se réjouissent les manifestants "on est à un tournant. Ca ne peut plus durer" plaide Me Fabien Méré avocat. "Emmanuel Macron" doit maintenant agir !