Marine Le Pen réunit les députés européens du Front National à Perpignan

Une dizaine de députés européens d'extrême-droite se sont rassemblés autour de Marine Le Pen pour un meeting à Perpignan ce samedi 27 juin. Au lendemain de l'attentat en Isère, la chef de file du Front National pose un regard sévère sur le gouvernement. 

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La présidente du Front national Marine Le Pen a vivement critiqué samedi à Perpignan François Hollande, le gouvernement mais aussi Nicolas Sarkozy, au lendemain de l'attentat en Isère, disant sa "colère contre ce gouvernement qui a sombré dans l'inaction et la passivité".

Marine Le Pen a demandé la "fermeture des mosquées salafistes", et énuméré une nouvelle fois la batterie de "mesures fortes et fermes" qu'elle souhaite voir adoptées pour éradiquer ce fléau qu'est le fondamentalisme islamiste": "retrouver nos frontières nationales en sortant de la passoire Schengen; expulser du territoire national les étrangers suspectés de fondamentalisme islamiste; expulser les binationaux coupables ou complices de ces actes abjects après les avoir déchus de la nationalité française; des moyens humains pour la police, le renseignement, l'armée, à qui on doit donner des ordres politiques ; geler la construction de mosquées nouvelles et surveiller les prêches."

La dirigeante d'extrême droite a consacré à la situation française une large part d'un discours prévu pour célébrer le bilan des eurodéputés frontistes à Bruxelles et Strasbourg. Elle a jugé le gouvernement "dépassé, perdu, tétanisé comme un lapin dans les phares d'une voiture" et pointé aussi la "responsabilité historique" de Nicolas Sarkozy.

Devant plus d'un demi-millier de ses partisans, elle a aussi accusé François Hollande de "fragmenter les mémoires", de "provoquer des tensions supplémentaires" et d'"opposer les Français les uns aux autres". Elle lui a notamment reproché de "rouvrir les douleurs de l'esclavage" en inaugurant un mémorial d'Etat en Guadeloupe, de "faire campagne en Algérie" et de "multiplier les panthéonisations devant des cercueils vides".

Elle a accusé "Hollande et consorts, dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy", de proposer une "France à la carte (...) où chacun pourra être Français à sa convenance, certainement pas au profit du bien public", s'inquiétant de la "pérennité de notre pays et de son identité".

Ces critiques sont venues supplanter l'objet initial de la réunion: évoquer l'activités des eurodéputés frontistes, un peu plus d'un an après leur arrivée au Parlement européen. "Notre présence est la plus active, la plus suivie, la plus commentée, et même la plus gênante, à Strasbourg comme à Bruxelles", s'est félicitée Marine Le Pen, alors même que les eurodéputés FN, jusqu'ici non-inscrits, n'ont constitué que tout récemment un groupe parlementaire.

Entourée d'une dizaines d'eurodéputés FN mais aussi de Robert Ménard, le maire controversé de Béziers, et Gilbert Collard, le député apparenté FN du Gard, la patronne du FN a vanté le "bilan impressionnant" de son "commando" d'eurodéputés menant une "guérilla" face à "l'armada euromondialiste".
Elle a valorisé la "motion de censure contre la Commission européenne, la seule déposée", les "plus de 2.000 interventions en séance plénière en une année", les "plus de 300 questions écrites", les "plus de 1.200 amendements en commission" et les "plus de 100 résolutions écrites".

Un net progrès statistique par rapport à la précédente mandature, où les trois eurodéputés FN (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch) étaient moins actifs. Mais signe du pouvoir par définition extrêmement limité des eurodéputés FN, qui ont passé la très large majorité de cette première année de mandat parmi les non-inscrits, Marine Le Pen n'a pu mettre à l'actif véritable des eurodéputés FN que "plusieurs dizaines" d'amendements "adoptés" en commission.

Qu'importe, car le but est aussi de mettre en scène l'opposition du FN à l'UE, un combat médiatique mais aussi judiciaire alors que l'activité d'un certain nombre d'assistants parlementaires FN fait l'objet d'une enquête ouverte par le parquet de Paris sur des soupçons d'irrégularités dans leur emploi et leur rémunération. L'organisme antifraude de l'UE, l'Olaf, est aussi saisi.

Une nouvelle étape s'ouvre désormais pour le FN, qui vient de commencer sa vie dans un groupe d'eurodéputés avec des alliés néerlandais, belges, autrichiens, polonais, britanniques et italiens. "C'est maintenant que ça commence", confiait un dirigeant frontiste récemment.

Propos recueillis par Alexandre Grellier et Nicolas Chatail

 

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Reportage d'Alexandre Grellier et Nicolas Chatail. Intervenants: Marine Le Pen, Présidente du Front National; Louis Alliot, eurodéputé FN; Fatoumah Miloud, Comité de vigilance ©INA

 

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