Mort de la petite Mila : les experts rejettent le scénario de l'accusée et évoquent le "syndrome du bébé secoué"

Depuis vendredi 12 février dernier, Sabrina Meulen, 35 ans, est jugée devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales, pour "violences répétées ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur la petite Mila. Ce lundi, l'audience était consacrée à l'audition des experts en médecine légale.

Journée cruciale au procès de Sabrina Meulen, belle-mère de Mila, devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Ce lundi 15 février, les jurés se sont penchés sur la cause de la mort de la fillette de 24 mois avec l'audition des experts en médecine légale. 

La théorie de la "chute dans la douche" réfutée

Dès la fin de matinée, la défense de l'accusée est balayée : le décès de la petite Mila, âgée de 2 ans au moment du drame, est dû à un "œdème cérébral consécutif à des hémorragies provoquées par de multiples lésions", confirme le médecin légiste. Ce dernier - qui a examiné le corps du bébé - ajoute que les lésions ne peuvent s'expliquer par une chute unique.

Pourtant, au moment du drame, la belle-mère de Mila s'était justifiée auprès des secours, en évoquant une chute de la petite fille sous la douche. Une théorie réfutée par l'expert qui évoque le processus d'ébranlement, c'est à dire des chocs répétés.

Il a relevé sur le corps de l'enfant, une cinquantaine d'ecchymoses, qui seraient expliquées davantage par des pressions que par des coups. 

On a le sentiment que Mila était avant de mourir, déjà une morte-vivante.

Corinne Serfati, avocate de la famille maternelle de Mila

Des marques de maltraitance sur le corps de Mila

Depuis le décès de la petite Mila, en août 2016 à Trouillas, près de Perpignan, sa belle-mère, qui en avait la garde (le père étant incarcéré au moment des faits) nie les violences. Pourtant, à l'époque, l'autopsie mettait en évidence des marques de maltraitance. Mais ses avocats plaident l’absence de preuves de sa culpabilité.

La famille de la victime, de son côté, refuse de croire à l’accident. Elle garde un goût amère de l'audition de l'accusée qui s'est tenue vendredi dernier lors de la journée dédiée à la personnalité de l'accusée. "Mila a été évoquée en 2 minutes, son prénom a été évoqué une seule fois et elle est passée avec une rapidité confondante sur les faits qui nous ont conduits à être dans une cour d’assises", exprimait à la sortie de l'audience l’avocat de la famille paternelle de Mila, maître Gérald Brivet-Galaup.  

La jeune femme encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict doit être rendu mercredi 17 février. 

 

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