Nageur paralympique amputé des quatre membres, le jeune homme a décidé de traverser à la nage le plus haut lac du monde, le lac Titicaca au Pérou. Il s'entraîne à Font-Romeu, en altitude. Il sera notamment accompagné de la vice-championne olympique de natation, Malia Metella.
Rien n'arrête Théo Curin. Le jeune nageur handisport, amputé des quatre membres a décidé de traverser à la nage le plus haut lac du monde, le lac Titicaca. Pour cet exploit, Théo Curin sait qu'il doit s'entraîner dur.
A Font-Romeu, il a trouvé les conditions idéales pour sa préparation. "On est venus à Saint-Romeu pour l'altitude et on sait qu'on a des entraînements du nombre d'heures qu'il va nous falloir pour traverser le lac Titicaca. Là-bas on est à 3800 mètres d'altitude. Rien qu'en montant les escaliers on est essouflé. Nous avons prévu de nager 120 kilomètres dans une eau à 10 degrés... nager 6 kiomètres par jour dans une eau à cette température cela demande beaucoup d'énergie.
C'est à la fois effrayant et excitant, c'est ce qui donne encore plus l'envie d'y aller.
120 kilomètres à trois
Théo Curin ne se lance pas seul dans l'aventure. Il sera accompagné d'une vice-championne olympique de natation Malia Metella, médaille d'agent à Athènes en 2004 aux 50 m nage libre. Elle sera chargée de trainer le radeau sur lequel l'équipage a prévu de dormir. Elle a décidé de se remettre à l'eau après 10 ans d'absence des bassins.
"Théo se bat depuis l'âge de 6 ans, depuis qu'une méningite foudroyante l'a privé de ses quatre membres.
Théo se bat tous les jours et on a envie de montrer que ce combat est possible même en situation de handicap.
C'est pour cela que j'ai eu envie de l'accompagner dans cette aventure ", sourit la jeune femme.
Défi écologique
Le 3e à vouloir prendre part à ce défi, c'est l'aventurier Mathieu Wietvoet, venu apporter à ce projet une dimension écologique. " La logistique, l'hydratation et la nutrition doivent être pensées de façon à générer le moins de déchets possible. L'éco-conception du radeau également qui va consister à récupérer des matériaux pour peut-être les recycler en fin de vie... Tout ce cycle de vie des choses que l'on va utiliser, on est en train de le penser en ce moment".
Eau à 9 degrés
L'entraînement se termine par un passage à la cryothérapie : un bain à 9 degrés... La même tempétature que le lac Titicaca dans lequel ils plongeront l'an prochain... En combinaison !!!
Le coach de l'équipée qui s'élancera l'an prochain est Stéphane Lecas ( directeur des équipes de France en eau libre). Il a concocté un entraînement de fer pour les trois athlètes. Ce stage n'est rien par rapport à ce qui attend le trio : des stages de survie et d'altitude viendront compléter une préparation pour le moins... musclée.
Philippe Croison, Thierry Corbalan...
Les exploits déjà réalisés par Théo Curin rappellent ceux de Philippe Croison également amputé des quatre membres ou de Thierry Corbalan, privé de ses bras à la suite d'un accident, il est surnommé le dauphin corse et il enchaîne lui aussi les défis aquatiques.