Le visage ensanglanté d'Omran, 5 ans, a secoué les rédactions du monde entier. Pour Jean-François Leroy, directeur du festival de photojournalisme Visa pour l'image qui ouvre dans quelques jours à Perpignan, "cette photo est bouleversante" mais elle n'empêchera rien "il y aura d'autres Omran".
La photo du petit Omran, hagard et recouvert de sang, a bouleversé le monde. Omran, 5 ans, a échappé de justesse à la mort dans Alep en guerre. Ce cliché a été partagé par des millions d'internautes sur les réseaux sociaux et a fait la une de la presse mondiale ce vendredi. Il est selon Washington le "vrai visage de la guerre" qui ravage la Syrie depuis cinq ans et qui a fait plus 290.000 morts.Depuis Perpignan, où il prépare la nouvelle édition de Visa pour l'image, Jean-François Leroy réagit. En dépit de la force de cette image, le créateur du festival du photojournalisme ne croit pas que cette photo empêchera "Bachar el-Assad et Poutine de balancer des bombes sur les quartiers civils d'Alep"
La réaction de Jean-François Leroy
Sur une vidéo tournée par le réseau de militants du Aleppo Media Center (AMC), on voit le petit Omran s'essuyer le front ensanglanté. Il regarde ensuite sa main, et d'un geste spontané et émouvant, il l'essuie sur son siège en se rendant compte qu'on le filme.
Un an après Aylan
"Souvenez-vous, rappelle Jean-François Leroy, au moment de la sortie de la photo du petit Aylan, on disait plus jamais cela et des petits Aylan il s'en noie deux par jour".
La photo de l'enfant syrien, mort échoué sur une plage turque avait été publiée l'an dernier au moment où se tenait à Perpignan, Visa pour l'image.