Jean-David Cavaillé, procureur de la république de Perpignan est revenu au cours d'un point presse sur le meurtre d'Hélène-Sanchez Parra à Sournia dans les Pyrénées-Orientales. Stéphane Buoniconti, son mari a été mis en examen pour meurtre sur conjoint. L'affaire avait commencé par la disparition inquiétante de la mère de famille en juin 2017.
C'était un cold case. Une vieille affaire non résolue. Il a six ans, Helène Sanchez-Parra, une femme de 38 ans disparaît mystérieusement en juin 2017. La mère de famille a trois enfants avec Stéphane Buoniconti. Ce dernier dira aux enquêteurs qu'elle est partie de son village de Sournia dans les Pyrénées-Orientales en Espagne où elle aurait suivi un autre homme. Des recherches seront lancées de l'autre côté des Pyrénées, sans succès.
L'enquête rebondit en 2022
L'enquête pour disparition inquiétante rebondit l'an dernier après le placement des trois enfants du couple. Des doutes sont émis sur le départ volontaire de la mère de famille à l'étranger. "L'enquête redémarre suite au signalement des services sociaux sur l'éventualité de la mort de la victime dans un contexte de violences conjugales", a précisé Jean-David Cavaillé, procureur de la république à Perpignan, lors d'une conférence de presse mardi 21 octobre.
Ménage à trois
Le mari de la victime Stéphane Buoniconti, 41 ans a été interpellé en Corse. Il a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et écroué. Il a été dénoncé par l'ex-compagnon de sa femme. L'homme de 56 ans qui vivait avec le couple au moment de la disparition de la mère de famille a déclaré aux enquêteurs que Stéphane Buoniconti avait tué sa femme et l'avait enterrée dans une carrière à l'entrée du village de Sournia.
Ossements féminins confirmés par l'autopsie
La découverte d'ossements et de débris d'armes a confirmé ses déclarations."L'autopsie pratiquée ce lundi a confirmé qu'il s'agissait d'ossements féminins", a ajouté le chef du parquet de Perpignan. "Il faudra des analyses ADN pour confirmer qu'il s'agit bien d'Hélène Sanchez-Parra".
L'ex-compagnon a été mis en examen pour "recel de cadavre", "modification des lieux d’un crime" et "non dénonciation d’un crime" et il a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
Rencontre en soins de psychiatrie
Les trois adultes se sont rencontrés lors séjours en hôpital psychiatrique.
Le magistrat a salué le travail des enquêteurs de la gendarmerie. Un cold case résolu grâce à la ténacité des gendarmes de la section de recherches et de ceux du groupement. 10 enquêteurs ont été mobilisés sur cette affaire, appuyés par ceux de l'IRCGN de Pontoise".
Les investigations continuent pour déterminer les causes et les circonstances de la mort d'Hélène Sanchez-Parra et notamment l'examen des débris de l'arme retrouvée à proximité des ossements pour essayer de savoir si elle aurait servi à tuer la jeune femme.