En difficulté dans les sondages, Anne Hidalgo vient dans la plus grande ville française gérée par le Rassemblement National pour son premier meeting de campagne, en tant que candidate socialiste, mais aussi pour défendre l'idée d'une primaire de la gauche pour un candidat unique aux présidentielles.
C'est pour "défendre la République et ses valeurs" que la maire de Paris vient à Perpignan, ville dirigée par le maire RN Louis Aliot. Alors que beaucoup, notamment à gauche, ont ironisé sur son appel pour une primaire de la gauche, la candidate socialiste veut prouver qu'elle est toujours là et bien "déterminée", malgré des sondages qui lui confèrent entre 3 et 7% des intentions de vote.
Perpignan, "un choix clair "
Le choix d'un meeting à Perpignan, où sont attendues entre 800 et 1.000 personnes, avec pass sanitaire et masque obligatoire, est "un moment important pour proposer un autre récit national que celui qui nous est imposé", a expliqué le maire de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat, proche de la candidate, avant le meeting.
Venir à Perpignan est un choix clair. On ne peut pas constater la violence du débat médiatique, son orientation d'extrême droite, et ne pas avoir un discours fort sur l'attachement aux valeurs de République: la solidarité, la tolérance, l'éducation, l'accès à la culture, l'égalité des chances.
La présidente socialiste de la Région Occitanie soutient également l'idée d'une primaire de la gauche, rejetée pour l'instant par les autres candidats, notamment par l'écologiste Yannick Jadot :"Il faut que Yannick puisse avoir encore le temps de la réflexion, et qu'on puisse échanger de façon calme et responsable."
Un millier de militants motivés
Anne Hidalgo a été accueillie au Palais des Congrès de Perpignan par un millier de militants motivés, qui n'ont pas l'intention de jeter l'éponge, malgré les critiques et la faiblesse des intentions de vote. Dans une salle en surchauffe, attisée par les discours enflammés du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, fervent soutien de la candidate socialiste, Anne Hidalgo s’ est posée en candidate qui veut tout tenter pour réaliser l’union de la gauche et l’unité de France.
Je viens ici à Perpignan lancer un appel à l'unité de la France. Ici à Perpignan, je ne peux pas laisser les menteurs de la régression se pavaner sans réagir. Non, cette France qui recule n'est pas la nôtre.
La candidate, portée par la proximité de son Espagne natale, a terminé le poing levé avec un "No Pasaran", ce fameux slogan issu des mouvements antifascistes pendant la guerre d'Espagne.