Une association écologiste locale dénonce la disparition récente de la plupart des bancs publics de la ville, accusés de favoriser les réunions de SDF. Car, après avoir reçu des plaintes des riverains pour des nuisances, la ville a supprimé des bancs publics où se réunissaient des sans-abri ou des groupes de jeunes.
Interrogé par l'AFP, Pierre Parrat adjoint au maire en charge de l'urbanisme et de l'aménagement récuse tout systématisme, revendiquant seulement la volonté de "modifier des aménagements pouvant générer des nuisances". Pierre Parrat reconnaît que la municipalité de Perpignan "a supprimé cinq ou six bancs sur les allées Bausil car les associations de riverains dénonçaient des nuisances nocturnes venant de toutes sortes de gens et pas seulement de SDF".
L'adjoint au maire UMP (Jean-Marc Pujol) assure que la municipalité "remplacera sans doute certains des bancs supprimés, de quatre places par des bancs à une place où on peut se reposer dans la journée mais qui n'incitent pas à s'entasser ou se vautrer".
De son côté le président de l'association écologiste, Marc Maillet assure qu'il y avait déjà peu de bancs à Perpignan, mais au cours du dernier mois, ce sont plusieurs dizaines de places qui ont été supprimées nuitamment".
"Les bancs publics, c'était sans doute trop subversif et surtout gratuit" souligne Frene 66 sur le site de l'association, en invoquant Georges Brassens, dont les "Amoureux des bancs publics" se bécotaient "en s'foutant pas mal du r'gard oblique des passants honnêtes".
Le reportage à Perpignan de Xavier Armengaud et Céline llambrich