Pour un achat à crédit de 10 euros de cannabis, il y a trois ans, un jeune d'une vingtaine d'années a eu le doigt coupé à la machette fin septembre, à Perpignan. L'auteur a reconnu les faits mais n'apporte aucune explication à son geste.
Le 27 septembre, un violent différend a opposé deux jeunes d’une vingtaine d’années devant le centre de formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie, situé avenue Paul Pascot, à Perpignan.
Le pouce sectionné
L'un deux a saisi subitement une machette par la vitre laissée ouverte de sa voiture. Brandissant son arme, il s’est élancé vers son adversaire qui, par réflexe défensif, lui a jeté à la figure son casque de scooter. L’élève, tentant de fuir, chutait dès les premiers mètres. Le jeune homme armé en profitait pour le rattraper et lui assénait deux violents coups de machette : le premier sectionnait net le pouce de la main droite ; le second entaillait profondément le genou droit !
L'agresseur et sa petite amie, qui avait assisté à toute la scène et connaissait également la victime avec laquelle elle était scolarisée, ont rapidement quitté les lieux en voiture. Le jeune homme blessé, était rapidement conduit par les pompiers à la clinique Roussillonnaise où son doigt amputé a pu être greffé et ce, grâce notamment à l’intervention d’une jeune étudiante en BTS Diététique de 22 ans, l’ayant récupéré au sol et correctement conservé dans un récipient réfrigéré.
Une dette de 10 euros d'achat de cannabis
Il a porté plainte auprès des policiers, expliquant qu'il connaissait son agresseur. Il voulait régler un achat de 10 ans à crédit de cannabis, une dette vieille de trois ans qu'il n'avait pu payer, son dealer ayant été entre temps incarcéré au centre pénitentiaire de Perpignan.Aucune explication
Les enquêteurs du Groupe d’Atteinte aux Personnes (GAP) du commissariat de police de Perpignan ont réussi à interpeller l'homme et sa campagne qui ont reconnu les faits. L’auteur des coups de machette n'a donné aucune explication à ce déchaînement de violence. Sa petite amie décrivant toutefois un homme jaloux et possessif.
Il a été déféré devant le magistrat de permanence du Parquet du TGI de Perpignan en vue d’être jugé en comparution immédiate le 10 octobre 2018. L’audience a été reportée au 7 novembre prochain.