Deux semaines après le meurtre d’un homme de 30 ans dans le centre-ville de Perpignan, la police judiciaire a placé deux Algériens de 21 et 44 ans en garde à vue ce mercredi 19 mai pour meurtre et recels de malfaiteurs.
L’enquête sur le meurtre du quartier Saint-Mathieu à Perpignan avance : la police judiciaire a placé deux hommes en garde à vue ce mercredi 19 mai. Selon le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé, l'auteur principal est un Algérien de 21 ans. Il a été placé en garde à vue pour meurtre. Son complice un Algérien de 44 ans, l’aurait aidé à prendre la fuite après les coups de feu. Il est aujourd’hui en garde à vue pour recel de malfaiteurs.
Une bagarre qui aurait mal tourné
L’affaire a débuté le dimanche 2 mai à 23 h après la découverte d’un corps au sol à l’angle des rues Dugommier et Camille Jourdan. La victime, un Algérien de 30 ans en situation irrégulière, aurait été abattu par une ou plusieurs balles au niveau du haut du corps. Les assaillants avaient pris la fuite et aucune image de vidéos surveillance n’avait pas permis de les identifier. Mais les enquêteurs s’aperçoivent alors de la disparition simultanée de trois hommes qui résidaient depuis un mois dans un immeuble insalubre de la rue Camille-Jourdan, à l’endroit même où le corps a été découvert.
Coup de théâtre, un homme de 40 ans, Algérien lui aussi, s’était présenté de lui-même à la police, au lendemain du meurtre. Face aux enquêteurs, il a alors avoué avoir été présent le soir des faits, et décrit un contexte de bagarre qui aurait mal tourné. L’homme a été relâché 48 h après son audition et une information judiciaire pour meurtre a été ouverte par le parquet.
Un mobile encore flou
Le quartier Saint-Mathieu à Perpignan s’avère être le lieu de nombreuses bagarres nocturnes, de plus en plus fréquentes depuis le début des confinements selon les habitants. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait pu tomber dans un piège, tendu par des rivaux dans un contexte de règlement de comptes sur fond de rivalité amoureuse. Mais le mobile de l’assaillant pourrait s’avérer bien plus flou.