Perpignan : EAS Industries reprise par la société toulousaine Gesco

Le tribunal de commerce de Perpignan a validé, mercredi, la reprise d'EAS Industries, un des plus gros employeurs industriels des Pyrénées-Orientales avec 263 permanents, par une société de conseil-audit qui prévoit tout de même, 35 licenciements.

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EAS Industries, spécialisée dans la maintenance aéronautique, avait été placé le 28 mai en liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité pendant une période de trois mois. Le tribunal a validé le seul dossier de reprise déposé, celui de Philippe Chabalier, président co-associé de Gesco, une société de conseil-audit notamment dans la reprise d'entreprises, basée à Goyrans, non loin de Toulouse.

M. Chabalier a expliqué à la presse qu'une nouvelle société EAS serait constituée "autour de Gesco", qu'il cogère avec Noël Khouri. Gesco a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 736.613 euros pour un résultat de 123.321 euros, selon les derniers chiffres officiels disponibles au greffe du tribunal de commerce de Toulouse.

35 licenciements

L'homme d'affaires prévoit le licenciement de 35 employés, plus la rupture de sept contrats à durée déterminée. "Nous espérons repartir sur des bases saines. On va essayer de fidéliser la clientèle historique d'EAS et d'entamer une réorganisation de l'outil industriel", a-t-il déclaré, promettant "4 millions d'euros environ sur un an", dont deux à trois pour le roulement et un million d'investissement brut.

EAS Industries se bat depuis des années contre la crise du transport aérien. Elle a de plus subi de plein fouet l'écroulement en 2010 d'un vaste hangar qu'elle faisait construire pour mener à bien ses projets de développement, et ne s'en est jamais remise, dit sa direction. La CGT, syndicat majoritaire, dénonce, elle, la gouvernance du propriétaire actuel, une société financière luxembourgeoise qui lâcherait l'entreprise.

Déjà mise en redressement judiciaire

EAS Industries, déjà mise en redressement judiciaire à la fin des années 2000, se trouvait sous le régime de la continuation d'activité lors de sa liquidation fin mai. Sa direction avait déclaré quelques jours auparavant la cessation de paiements. La liquidation a permis au repreneur de racheter l'entreprise sans ses dettes, c'est-à-dire pour 50.000 euros.

Le passif s'élèverait à plus de 9 millions d'euros, avait récemment indiqué la CGT, qui voit dans le sort de la société un symbole de la déconfiture industrielle d'un département dont les responsables ont tout sacrifié au tourisme depuis 40 ans, selon le syndicat.

Philippe Chabalier est également président de la société d'ingénierie documentaire Studec (32,4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012), notamment présente dans la maintenance aéronautique et dont Noël Khouri est directeur général.
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