Surpopulation, locaux en piteux état… autant de phénomènes qui inquiètent les syndicats. La semaine dernière, les surveillants de la prison de Perpignan ont été agressés à deux reprises. Reportage.
C'est un bruit omniprésent, celui des tours de clés dans les serrures qui s'ouvrent et se ferment en permanence. Derrière ces portes métalliques, la réalité est peu reluisante.
Deux lits superposés et un matelas
Les lits superposés ont remplacé les lits simples. Un matelas posé au mur fait office de couche la nuit. Au fil du temps, les chambres individuelles sont devenues doubles puis triples. Comme les détenus perpignanais, ils sont 1.822 en France à dormir sur un matelas à même le sol.
Cette semaine, les surveillants de la prison de Perpignan ont été agressés à deux reprises par des détenus. Une violence que les syndicats attribuent au problème de surpopulation carcérale.
En tout, la prison de Perpignan compte 466 cellules. A l'intérieur, 47 détenues et 54 prisonniers dorment par terre.
Sébastien Caznove, député LREM, invité par les syndicats, s'est rendu sur place pour constater par lui-même ce phénomène.
Le problème des mères incarcérées
Dans la maison d'arrêt des femmes, une d'entre elles a accouché en prison. Un lit de bébé a été posé à côté du sien et une cour est réservée à l'enfant en guise d'aire de jeux.
La prison de Perpignan a été construite en 1987. Aujourd'hui, les syndicats demandent qu'un nouvel établissement soit construit pour la désengorger. Le tout afin de réduire les problèmes de surpopulation et de violence.
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La surpopulation carcérale en France
Le cas de la prison de Perpignan n'est pas isolé. La France es régulièrement montrée du doigt par les ONG internationales pour les conditions de détentions.Par exemple, la taille moyenne des cellules pour deux personnes est de 9m² et le taux d'occupation est de 118%.
La France est septième en Europe en termes de surpopulation carcérale, juste devant le Portugal, la Serbie et la Roumanie.