A Perpignan, la fille et un proche d'Albert Lourde, otage des terroristes retranchés dans l'hôtel Radisson de Bamako, au Mali, racontent comme ils ont réussi à le joindre par téléphone, dans sa chambre. Ils nous ont dit leur angoisse, leur espoir, puis leur joie à l'annonce de sa libération.
Comme nous vous l'annoncions hier, un Catalan a bien été retenu par les preneurs d'otages de Bamako. Ancien professeur et vice-président de l'université de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Albert Lourde, l'un des otages de l'hôtel Radisson de Bamako (Mali), est également un des fondateurs du Cercle Méditerranéen de Littérature (CML). Alors, dès qu'il a eu connaissance de cette prise d'otages, André Bonet, le président du CML a appelé son ami. Il l'a joint sur son portable en plein drame. Albert Lourde lui a alors expliqué être "retranché dans sa salle de bains, évidemment angoissé. Mais j'ai senti chez lui beaucoup de sang-froid et de détermination".
L'angoisse de sa fille
Après ce coup de fil, André Bonet a averti Elisabeth, la fille d'Albert Lourde. Ils ont passé l'après-midi ensemble, partagés entre l'inquiétude et malgré tout une certaine confiance : "je sais que c'est quelqu'un qui ne panique pas et qui n'est pas imprudent", nous a confié Elisabeth Lourde. Et effectivement, à l'issue d'une longue après-midi d'attente, la nouvelle a fini par tomber : Albert Lourde était en sécurité, au grand soulagement de sa fille.
La perte d'un ami belge
Mais il était aussi très affecté par la mort d'un de ses collègues, un Belge qui, comme lui, devait participer à l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie et qui figure parmi la vingtaine de personnes décédées dans l'attaque de l'hôtel malien. André Bonet et Elisabeth Lourde ont raconté ce vendredi d'angoisse à nos reporters Philippe Georget et Jean-François Puakavase.