Le député des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot, membre du bureau exécutif du RN (ex-FN), estime qu'"on s'intègre mieux en adoptant un prénom de son pays d'accueil" et se dit "inquiet qu'on veuille faire taire" le polémiste Eric Zemmour à ce sujet.
Eric Zemmour a eu récemment une altercation qui a fait polémique avec la chroniqueuse Hapsatou Sy au sujet de son prénom, qui est, aux yeux de M. Zemmour, une "insulte à la France".
Si le prénom d'une personne ne détermine pas son degré de patriotisme, la diversification de l'origine des prénoms donnés à leurs enfants par les Français est (...) un indicateur de leur volonté de faire France", soutient Louis Aliot dans une tribune publiée ce jeudi sur le site du magazine Causeur.
Le dirigeant du Rassemblement national, qui rappelle son attachement au principe "d'assimilation", fait valoir que "les premières vagues d'immigration venues d'Europe du Sud, comme les Italiens ou les Espagnols, ou de l'Est, comme les Polonais, ont su parfaitement se fondre dans notre pays", notant que "très peu" d'entre eux "portent aujourd'hui des prénoms de ces pays".
"Comme les parents d'Eric Zemmour, leurs parents savaient qu'on s'intègre mieux en adoptant un prénom de son pays d'accueil. Le prénom est le premier marqueur de l'identité", ajoute le compagnon de la présidente du RN Marine Le Pen, cité pour conduire la liste de son parti aux élections européennes.
"De nos jours, les enfants portent tant leur origine ethnique que leur classe sociale sur leur carte nationale d'identité dès la naissance", selon l'élu.
"Le prénom est la première inégalité de naissance", estime Louis Aliot.
"À trop chercher l'originalité, ou à flatter une identité étrangère, certains parents oblitèrent les chances de réussite de leurs enfants".
"C'est probablement en ce sens qu'il fallait entendre Eric Zemmour, parfois vif mais sincère", conclut le député, qui se dit "inquiet qu'on veuille le faire taire par tous les moyens" et juge la réaction d'Hapsatou Sy "totalement disproportionnée".