Depuis début 2020, les sapeurs-pompiers des Pyrénées-Orientales sont équipés de 10 caméras piétons. Désormais, ils peuvent filmer en intervention en cas d'agression. Car voilà une dizaine d'années que les soldats du feu catalans subissent de nombreuses incivilités dans l'exercice de leurs fonctions.
Depuis début 2020, les sapeurs-pompiers du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales sont équipés de caméras. Un dispositif qui vise à capter les preuves des nombreuses agressions qu'ils subissent en interventions depuis une dizaine d'années. 10 caméras sont à leur disposition et elles produisent déjà leur effet.
10 caméras à Perpignan et Rivesaltes
Une dizaine d'enregistreurs piétons ont donc été distribués dans les 2 casernes de Perpignan et dans celle de Rivesaltes. Car depuis 2018, pas moins de 23 plaintes ont été déposées pour des agressions sur des sapeurs-pompiers.
Dissuasion maximale
En un mois, le constat est déjà positif, avec une nette amélioration des comportements, comme l'explique l'adjudant Jérôme Taulet, de la caserne nord de Perpignan :
La caméra est extrêmement dissuasive, c'est son plus grand pouvoir d'après ce premier retour d'expérience. Elle apaise beaucoup la situation sur les interventions qu'on a faites avec ce dispositif. On s'aperçoit que ça calme les personnes agitées.
La CGT opposée au dispositif
Cette nouvelle caméra satisfait l'ensemble des syndicats de pompiers, mise à part la CGT. Christophe Garcia, le délégué CGT de la caserne nord de Perpignan explique pourquoi la centrale n'y est pas favorable :
Nous, ce qu'on dénonce, c'est le manque de moyens de la police sur certaines interventions dangereuses : ce n'est pas à nous d'intervenir en premier !
Images conservées 6 mois
Les images enregistrées seront conservées pendant 6 mois. Elles permettront d'éventuelles poursuites en justice contre les agresseurs.