Perpignan : près d'un millier de manifestants en noir protestent contre leur inactivité forcée par le reconfinement

On veut bosser. C'est en substance le message du millier de manifestants en ce moment-même à Perpignan. Un rassemblement en noir de tous les métiers impactés par le confinement pour symboliser la mort d'un pan de l'économie.

Le rendez-vous était fixé à 10h ce lundi place de la République. Avec des masques et en respectant les gestes barrière. A Perpignan,  les chefs d'entreprise mais aussi les petits commerçants, artisans, artistes et travailleurs indépendants ont répondu à l'appel. Entre 700 et 1000  personnes venues de Perpignan mais aussi de tout le département. Ils ont montré qu'ils étaient tous dans le même bateau en se couchant place de la République, chacun leur tour, à l'appel de leur profession.

Plusieurs professions de tout le département

D'abord il y a les patrons de restaurants, bars et hôtels à nouveau impactés par le confinement après le répit de l'été. Et plus généralement c'est la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) qui a appelé "tous les chefs d'entreprise, commerçants, artisans, professions libérales, travailleurs indépendants et tous ceux qui ne peuvent plus travailler" à cause du confinement à se joindre au mouvement.
Parmi les manifestants également, des représentants du monde du spectacle, à l'arrêt également depuis le reconfinement. Difficulté à survivre pour l'ensemble des acteurs du secteur culturel, et notamment pour les intermittents dont les aides sont conditionnées à un nombre de "dates" impossible à atteindre cette année avec les deux confinements successifs. Résultat, la place de la République de Perpignan est investie ce lundi matin par des manifestants dont le crédo principal est de demander l'autorisation de travailler.

Le reportage à Perpignan d'Aude Chéron et Hugo Laridon pour France 3 Pays catalan.
 

Des commerçants qui veulent travailler avant Noël

Parmi les manifestants, de nombreux petits commerçants de produits dits "non essentiels" qui dénoncent la fermeture de leur magasin à un moment crucial pour leur chiffre d'affaire. Les achats de Noël ont déjà commencé. Le " click and collect" ne représente qu'une petite partie de leur activité habituelle. Et avec le black friday, les achats en ligne des gros groupes risquent bien de rafler la mise.

Marche funèbre

  Le glas a résonné et un cercueil noir a été extrait d'un corbillard puis porté et déposé au milieu de la place de la République.

"Un symbole de la mort des commerces, des artisans, des très petites entreprises non essentielles"

Jean-Jacques Planes, gérant d'une entreprise à Céret

 "Nous sommes en voie d'extinction, nous les non essentiels", a confié Bernard Massas, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Pyrénées-Orientales.

Un calendrier des réouvertures fluctuant

Rappelons que jeudi dernier, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé le maintien du confinement au moins jusqu'au 1er décembre, tout en évoquant une possible réouverture des commerces non essentiels à compter de cette date si la situation sanitaire s'améliore. Mais ce lundi soir, il semblerait que le calendrier pourrait changer. Le ministre de l'Economie Bruno Lemaire a annoncé aujourd'hui que la réouverture des commerces pourrait intervenir dès le 27 novembre, soit le jour du Black Friday. Un protocole renforcé serait adopté d'ici là.
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