A la veille de nouvelles annonces sur le déconfinement par le gouvernement, une trentaine de chefs restaurateurs ont manifesté devant le Castillet à Perpignan. Ils ont déposé symboliquement leurs tabliers et leurs toques.
Le Pont de l'Ascension est normalement du pain béni pour les professionnels du tourisme des Pyrénées-Orientales. Mais avec les restrictions de déplacement du déconfinement partiel (limitation à 100 km à vol d'oiseau), les réservations ont été en chute libre.
Les hôtels sont vides ou presque et les restaurants sont toujours fermés. Certains tentent le drive ou les plats à emporter mais cela ne suffit pas , très loin de là, à rentabiliser les affaires. A la veille de nouvelles annonces du gouvernement, c'est un cri de colère qu'une trentaine de chefs restaurateurs sont venus pousser ce mercredi 27 mai devant le Castillet. La dernière fois que la profession était descendue dans la rue, c'était en 2005.
Nos métiers sont en souffrance Hervé Montoyo, président UMIH 66
"Nos métiers sont en souffrance après avoir été fermés brutalement le 14 mars à 19h45 et deux mois après nous n'avons toujours pas notre feuille de route. Les protocoles sanitaires ne sont toujours pas validés, la distance des 100 km n'est toujours pas levée. Les aides de l'Etat vont-elles perdurées ? Nous allons devoir baisser nos capacités d'accueil et donc nos seuils de rentabilité vont être difficile à atteindre", explique Hervé Montoyo, président UMIH 66.
"Nous sommes inquiets," renchérit Jean Plouzennec, président des Toques blanches du Roussillon. "Le virus, il faut bien sûr le canaliser. Mais après, il y a des mesures nécessaires et d'autres économiquement impossible à tenir. Un mètre carré entre les tables, c'est suffisant. L'hygiène, on connait. 4 m2 ce n'est pas possible".Un mètre carré entre les tables, c'est suffisant. L'hygiène, on connait. 4 m2 ce n'est pas possible
"Nous avons une très belle région, un très beau département et les professionnels ont hâte de rouvrir", assure Hervé Montoyo.