À la Maison des sports de Perpignan, une conférence-débat sur le phénomène de la radicalisation dans le milieu sportif est organisée ce mercredi 20 novembre 2019, en présence du préfet et des acteurs locaux.
Le sport est-il un vecteur de radicalisation ? Oui, selon l’État qui estime que le sport est le premier lieu de socialisation dans lequel peut naître le processus de radicalisation.
Le football, la musculation et les sports de combat en ligne de mire
Un constat qui n’est pas nouveau puisqu’en 2011, déjà, le conseil de l’Europe identifiait certains sports comme vecteurs de radicalisation. Le football, la musculation et les sports de combat sont les premiers concernés et font l’objet d’une haute vigilance de la part des autorités.Les gens se servent des sports pour radicaliser les plus jeunes. Notamment en musculation ou dans les sports de combat qui sont des sports utilitaires - Philippe Chopin, préfet des Pyrénées-Orientales
Dans ce contexte, l’État souhaite accélérer le renforcement des actions de prévention à destination des acteurs du milieu sportif.
S’il ne faut pas confondre radicalisation et terrorisme, les frères Merah, Kouachi et Abdeslam auraient un point commun : leur passion pour le sport. Simple coïncidence ?Le sport, une faille dans la sécurité de l'État.
Le doctorant en sociologie Médéric Chapitaux, qui a publié « Le sport, une faille dans la sécurité de l'État » en 2016, souligne que « tous les auteurs des attentats en France comme à l'étranger ont eu à un moment une activité sportive ».
Médéric Chapitaux était présent à Perpignan ce 20 novembre 2019 pour animer une conférence-débat sur la radicalisation dans le sport. Cette rencontre, à destination des associations et comités sportifs a lieu en présence du préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin.