Le chocolatier Cémoi prépare un plan de licenciements de 37 commerciaux en France rattachés au siège de l'entreprise basé à Perpignan. Les syndicats dénoncent un plan social injuste et une direction qui refuse les négociations.
Les salariés du chocolatier Cémoi sont inquiets. Mardi, ils étaient en grève à Perpignan pour soutenir des collègues menacés par un plan social.
La direction veut se séparer de 37 commerciaux de toute la France, dont quatre à Perpignan.
L’entreprise catalane qui appartient au belge "Sweet products" depuis deux ans invoque une réorganisation économique.
Des négociations au point mort
L'argument économique pour justifier un plan social ne tient pas la route pour les syndicats. Le groupe va bien et Cémoi aussi.
Le groupe belge qui nous a racheté en 2021 fait des bénéfices records avec un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros. Les résultats d'exploitation de Cémoi sont aussi assez exceptionnels selon la direction. Alors on ne comprend pas.
Olivier Romero, délégué UNSA Cémoi Perpignan
Les syndicats réclament donc des mesures d'accompagnement importantes pour réaliser les 37 licenciements qu'ils jugent injustifiés.
"Les mesures proposées par la direction ne correspondent pas aux moyens du groupe. De plus, les négociations depuis le départ ne sont ni loyales, ni sérieuses et elles se passent sous tension" renchérit le délégué UNSA Cémoi.
Les négociations entre syndicat et direction sont pour l'instant rompues. Après la journée de grève du mardi 4 avril, une nouvelle action de mobilisation pourrait avoir lieu rapidement.
Malgré cela, la direction prévoit de clore son plan social mi-avril pour des licenciements effectifs au plus tard fin juin.
Ecrit avec Joan Lopez.