Politique. "Carles Puigdemont n'est plus en Catalogne", selon son avocat et Junts, le parti de l'ancien Président

Apparition, disparition. Il aura joué avec les nerfs de beaucoup de monde ce jeudi 8 août. Ce vendredi matin, l'avocat de Carles Puigdemont déclare que celui-ci "n'est plus en Catalogne" et le secrétaire de Junts affirme que l'ancien Président de la Generalitat fait route vers la Belgique. Un "tour de passe-passe" qui crée la polémique dans la péninsule espagnole et jette le discrédit sur la police catalane qui avait été sommée d'arrêter Puigdemont.

Mais où est donc passé Carles Puigdemont ? C'est la question que tout le monde se pose.

Disparu jeudi matin juste après son discours prononcé devant plusieurs milliers de personnes à Barcelone et après sept ans d'exil. Son retour en Catalogne, Puigdemont l'avait annoncé lié à la session d'investiture du nouveau Président de la Generalitat. Session à laquelle il avait dit vouloir participer en tant que député élu au Parlement. Mais en fait le plan était autre et Puigdemont s'est volatilisé sous le nez de la police catalane censée procéder à son arrestation. La Cour Suprême espagnole avait précédemment rappelé aux forces de l'ordre que Puigdemont était toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt pour malversation.

Puigdemont n'est plus en Catalogne

Premier indice sur la localisation de Carles Puigdemont après son départ de Barcelone juste après l'événement à l'Arc de Triomphe. Son avocat, Gonzalo Boye, a assuré dans un entretien au journal El Món et à Rac1, que l'ancien président n'est plus en Catalogne, ni dans l'État espagnol depuis ce jeudi 8 août. Puigdemont a disparu il y a maintenant plus de 24 heures.

Le dispositif des Mossos d'esquadra pour l'arrêter, baptisé "Opération Cage", ne s'est pas soldé par l'arrestation du leader indépendantiste.

En route pour Waterloo 

Puigdemont fait cap vers Waterloo en Belgique. C'est le secrétaire général de Junts qui vient de le confirmer à la presse catalane. Jordi Turull, qui était également introuvable jusqu'à aujourd'hui, a expliqué que Puigdemont était en Catalogne depuis mardi dernier sans donner plus de précision sur sa localisation. Comme il l'a rapporté, mardi, Turull a dîné avec Puigdemont à Barcelone et est resté à ses côtés jusqu'à jeudi soir, date à laquelle ils se sont dit au revoir dans les Pyrénées-Orientales.

Le secrétaire général de Junts est convoqué par les Mossos d'Esquadra pour témoigner dans l'enquête ouverte sur le départ à la dérobée de l'ex-président. Il faut rappeler que le sursis dont bénéficie actuellement Turull est conditionné par la constatation de nouveaux délits, alors qu'il n'a toujours pas été amnistié pour des faits de malversations, les mêmes qui sont reprochés à Puigdemont.

"Il a toujours été à la disposition de la justice"

Gonzalo Boye, l'avocat de Puigdemont affirme que l'ex-président n'a en aucun cas pris la fuite, comme l'ont assuré les Mossos. "Il a toujours été à la disposition de la justice en majuscules", a-t-il déclaré par rapport à la disparition de son client à la suite de son discours à Barcelone.

Concernant cette affaire, l'avocat a expliqué aux micros de la radio El Matí de Catalunya, que le but de Puigdemont était de "montrer qu'il n'avait pas peur d'entrer dans l'État" espagnol. Sans confirmer que son client pense rejoindre la Berlgique, Boye a ensuite dit que son client s'adresserait au public dans les jours à venir.

Pas de "chasse aux sorcières"

Concernant les arrestations des deux agents des Mossos qui auraient aidé l'ex-président, l'avocat de Puigdemont Boye, qui a aussi pris en charge la défense des deux policiers, considère que ces arrestations sont illégales. "Ils n'ont commis aucun crime", a-t-il déclaré.

L'avocat a également révélé que ce vendredi matin, il s'était réveillé avec une voiture de police en bas de l'hôtel où il a passé la nuit. Il a ainsi demandé à la police catalane, d'agir dans le cadre légal et de ne pas transformer l'enquête en "chasse aux sorcières".

La police catalane au cœur de la polémique

Ils étaient censés l'appréhender. L'apparition puis la disparition de Carles Puigdemont ont placé les Mossos d'Esquadra au cœur de la polémique.

Au lendemain des événements, Joan Ignasi Elena, ministre de l'Intérieur par intérim, s'est montré très dur envers Puigdemont et son parti Junts. Pour le Ministre, l'ex-président "s'est comporté de manière inappropriée" pour un ancien président et que Junts avait, par leur acte, l'intention de "dynamiter et délégitimer" la session d'investiture du nouveau Président de la Generalitat Salvador Illa, uniquement "parce qu'ils n'aimaient pas le résultat".

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