Cela fait plus de dix ans que certains l'attendent. La préfecture des Pyrénées-Orientales a donné son feu vert à la construction d'un troisième quai au port de Port-Vendres. Mais des associations continuent de s'y opposer.
2006 : Christian Bourquin, président du département, lance avec le soutien financier de Georges Frêche à la région le projet de la construction d'un troisième quai au port de Port-Vendres.
Plus de dix ans plus tard, le quai n’est toujours pas là. Entre enquête publique, recours, autorisation invalidée par le Conseil d’Etat, le chantier n’a pas commencé. Mais ce pourrait – enfin – être le cas d’ici la fin de l’année.
Le projet, révisé, a finalement obtenu le feu vert.
"On n’avait pas travaillé sur les fumées, sur le bruit, et pas assez travaillé sur l’agitation du bassin", explique Michel Moly, vice-président du conseil départemental chargé de la mer et du littoral.
Les associations s'y opposent
Selon le département, l’activité portuaire de Port-Vendres dépend de ce troisième quai, qui pourrait générer 150 emplois.Mais les associations d’environnement s’opposent toujours à ce projet. Problème notamment : le quai, de 155 mètres de long, et 25 mètres de large, s’étendra en lieu et place de l’anse des Tamarins. Or c’est ici que « par les tempêtes de nord-est, les houles violentes viennent s’amortir », fait remarquer Jean-Claude Bisconte de Saint-Julien, président de l'association "Défense de Port-Vendres et des Port-Vendrais".
Si vous barrez par un quai, et surtout si vous y mettez un bateau, vous envoyez toutes les houles à l’intérieur du port.
Sur le pont, l’association n’exclut pas de déposer un nouveau recours contre le chantier.