Alors que le gouvernement donne un coup de frein au développement des éoliennes en mer, au large du Barcarès, la première étape du projet de ferme pilote - la prospection archéologique - vient de s'achever.
Si les structures des éoliennes doivent être flottantes, sonder les fonds marins était nécessaire en vue du raccordement. "Pour maintenir les éoliennes à leur positionnement plusieurs types d'ancrages sont utilisés, assez profondément. Et tous les raccordements que ce soit inter-éoliennes, électriques, à la terre, impactent le fonds marin", explique Souen Fontaine, archéologue au Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM).
Le terrain est libre
À 80 mètres de profondeur, les équipes n'ont repéré que des récifs artificiels et une épave de chalutier. Une découverte qui ne nécessite pas d'être classé comme bien culturel maritime. Le terrain est donc libre pour l'aménagement de la ferme pilote au large du Barcarès.Mais le 28 novembre dernier, le ministre de l’Écologie a exprimé la volonté du gouvernement de freiner les appels d'offre en vue de la commercialisation de l'éolien en mer, ce qui pourrait faire peur aux banquiers et assureurs. "Pour la partie commerciale, c'est sûr qu'un seul projet en Méditerranée dans les trois ans qui viennent, c'est en deçà des ambitions que la filière s'était fixée aux côtés de la région et donc au niveau de l'ensemble de la chaîne de valeur qui a commencé à se mettre en place localement", fait remarquer Dominique Moniot, directeur de développement Engie Green.
210 millions d'euros investis par la région
"La région a engagé cette année 210 millions d'euros pour adapter l'infrastructure portuaire à l'accueil de cette filière pour les sites pilotes mais aussi pour son développement commercial. Nous voulons faire de Port-la-Nouvelle le hub des énergies renouvelables et là c'est vraiment la douche froide", s'exclame Agnès Langevine, conseillère régionale en charge de la transition énergétique.Prochaine étape : au printemps prochain, une bouée située à 16 kilomètres au large des côtes enregistrera les différentes données concernant la vitesse du vent.
► Un reportage de Dorothée Berhault, Alain Sabatier, Jean-Michel Escafre et Frédéric Savineau :