Pyrénées-Orientales : braquages en série dans les bureaux de poste

En l'espace d'un mois seulement, trois bureaux de poste des Pyrénées-Orientales, à Torreilles, Peyrestortes et Banyuls-dels-Aspres, ont été braqués ; Chaque fois les malfaiteurs étaient cagoulés. Personne n'a été blessé, mais les agents victimes des agressions sont choqués.

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Cagoulés mais pas armés 


Vendredi 13 mars dernier à Torreilles, à l’heure de la pause déjeuner et alors que l’agent guichetier s’apprête à fermer, deux individus cagoulés mais pas armés font irruption dans le bureau de poste et forcent l’employée à leur remettre de l’argent. 

Deux personnes cagoulés ont attendu la fermeture du bureau de poste à midi, raconte le maire de la ville de Torreilles, Marc Médina, et lorsque l’agent est sortie, ils lui ont demandé de rouvrir pour récupérer l’argent. Très stressée, l’employée s’est exécutée... 


Le maire nous précise qu’il n’y a eu aucune violence physique de la part des agresseurs et ajoute : "ils ont même pris le temps de servir un verre d’eau sucrée à l'employée avant de repartir avec le faible butin."

Mais l’employée est en arrêt de travail suite à ce traumatisme psychologique très important. Proche de la retraite, elle ne reprendra pas son poste, précise le maire de Torreilles. 
 

Le bureau de poste a été fermé pendant toute la durée du confinement et rouvrira seulement à partir du 11 mai. Quant aux agresseurs, ils n'ont toujours pas été interpellés. 

Mais cette agression n'est que la première d'une série. Un mois plus tard, mi-avril, le bureau de poste de Peyrestortes, est la cible d'une attaque similaire. Même mode opératoire : deux individus cagoulés mais pas armés tentent de forcer l'employée à leur remettre de l'argent alors qu'elle revient de sa tounée. Cette fois, l'agent arrive à faire repartir les agresseurs en disant qu'elle n'a plus accès à la caisse, ils repartent bredouille. 

Une semaine plus tard, le 24 avril, à Banyuls-dels-Aspres, un individu - seul cette fois-ci - cagoulé mais pas armé, agresse de nouveau une factrice. Là non plus, "elle n'a pas été blessée mais reste toujours très choquée" selon les représentants du syndicat CGT - La Poste. 

Doit-on laisser des agents seuls ?


Pour l'instant, on ignore si il y a un lien entre ces différentes agressions et si des individus ont été interpellés dans le cadre de ces enquêtes, toutes menées par la gendarmerie. Mais une chose est sûre : il s'agit à chaque fois d'agressions contre des agents seuls qui assurent le rôle de facteurs mais aussi de guichetiers, une situation que dénonce les syndicalistes CGT de La Poste via un communiqué : 

Depuis des années, notre syndicat est avisé de la situation des "agents seuls" dans ces bureaux. Nous avons alerté sur la réouverture de ces sites facteurs-guichetiers mais - au nom de la rentabilité - La Poste ne veut rien entendre. Il s'agit donc maintenant pour nous de faire reconnaître le rôle essentiel de nos activités en mettant en place des mesures immédiates telles que la titularisation des agents intérimaires, la réouverture des guichets de plein exercice et enfin l'augmentation des salaires. 
- Alexandre Pignon, délégué syndical CGT FAPT 66


La direction de La Poste confirme ces trois attaques et précise que les agents agressés ont été accompagnés psychologiquement. Par ailleurs, notre interlocuteur insiste sur les mesures mises en place pour que les facteurs guichetiers soient protegés et travaillent désormais en toute sécurité.

Actuellement, plus de cinquante bureaux de poste sont ouverts, le matin seulement, dans les Pyrénées-Orientales ; Pour l'ensemble de la région Occitanie, plus de 80 % des facteurs auraient repris leurs tournées.

 


 
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