Début 1939, un demi-million de Républicains espagnols, civils comme militaires, font le choix de l'exil pour fuir la dictature de Franco, un régime qu'ils ont combattu ou sous lequel ils ne veulent pas vivre. La ville de Céret, dans les Pyrénées-Orientales, commémorait cette Retirada.
Un jour de janvier 1939, les troupes franquistes s'emparent de Barcelone forçant des milliers de Républicains à l'exil. Hommes, femmes et enfants traversent différents points de la frontière française dans des conditions extrêmes.
Parmi eux figurent les parents de Serge Barba.
"Ma mère est passée de son côté avec toutes les femmes de sa famille. Elle a subi ce qu'ont subi tous les réfugiés à ce moment-là : on leur a donné de quoi se restaurer un minimum, on les a vaccinés et on les a mis dans des trains pour les envoyer dans des départements du centre de le France", précise Serge Barba, fils de réfugiés républicains.
Devoir de mémoire
A travers ses ouvrages, cet ancien professeur retrace le parcours de ces réfugiés et leurs conditions d'accueil.
"J'ai découvert que beaucoup de fils de Républicains ne connaissaient pas l'histoire de leur famille souvent parce qu'ils n'osaient pas en parler c'est pour cela que ce livre est né . C'était une façon de continuer le travail de mémoire".
L'histoire bégaie
Dans son livre "Pas pleurer", Goncourt 2014, Lydie Salvayre raconte l'histoire de sa mère. Catalane républicaine, cette dernière marche des jours entiers et parvient à la frontière avant sa fermeture.
"Elle arrive dans le camp d'Argelès-sur-Mer où elle va rester quelques mois dormant à même le sol dans des conditions terribles.
Il y a une sorte de perpétuelle actualité de cette guerre civile d'Espagne, puisque régulièrement, on entend parler de réfugiés qui viennent de Syrie et d'ailleurs et sont accueillis comme on le sait.
Lydie SalvayreAuteure de "Pas pleurer"
Du 28 janvier au 13 février 1939 , près de 500 000 réfugiés républicains passeront la frontière française.