Pyrénées-Orientales : des murs de terre pour renforcer les blocs de béton coupant les routes entre France et Espagne

Depuis le 11 janvier, 5 points de passage entre France et Espagne sont fermés dans les Pyrénées-Orientales, interdisant toute circulation même à pied. Cette mesure vise à lutter contre l'immigration clandestine. Dernièrement, le barrage de Coustouges a été forcé. Un mur de terre a vite été rajouté.

Les touristes sont nombreux à se faire prendre. Au passage de la frontière, entre France et Espagne, 5 des 12 routes des Pyrénées-Orientales sont bloquées à toute circulation, routière ou à pied, depuis le 11 janvier 2021. Et les usagers tombent nez à nez avec un barrage de plots en béton en travers de la chaussée. Impossible donc de poursuivre sa route. Il faut faire demi-tour et prendre une longue déviation... jusqu'à 80 kilomètres.

Des barrages forcés

Pour les habitants et les familles des communes transfrontalières, c'est aussi un handicap. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à forcer le barrage de Coustouges, de nuit. Mais il a aussitôt été remis en place et même consolidé.
Et ce n'est pas la première fois que de tels actes sont perpétrés sur les points de passage catalans. Sans oublier, qu'il n'est pas très difficile de passer à pied de Catalogne en France, ou inversement.

Des merlons de terre en renfort

Pour décourager les candidats au passage forcé, en plus des panneaux de signalisation d'interdiction de circulation, il y a une rangée de plots en plastique et une en béton voire des barrières sur certains sites.

A Coustouges, il y a désormais un merlon de terre en plus. Un monticule, une butte de 0,80m à 1 mètre de haut, en travers de la route départementale, pour dissuader les contrevenants de déplacer les plots et ainsi pouvoir passer. Attention, il y a aussi des patrouilles, de jour comme de nuit, de gendarmes ou de douaniers, sans compter la police aux frontières...

En Roussillon, 4 autres points tranfrontaliers comme celui-ci, sont également fermés à toute circulation motorisée ou non et, ce depuis 7 semaines.

Pour les habitants de Figuères, à l'heure des accords de Schengen et de la libre circulation dans l'Union européenne, c'est impensable.

C'est une attaque contre la liberté. Il n'y a aucune justification pour fermer les frontières. On est en Europe, non ?

Quant à l'explication de la lutte contre l'immigration clandestine... les maires du Haut-Vallespir ont été reçus par le préfet des Pyrénées-Orientales qui s'est engagé à se rendre sur place prochainement pour mieux analyser la situation et ses conséquences.

 

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