Pyrénées-Orientales : le blocus des routes vers l'Espagne complique la vie des villages proches de la frontière

A Coustouges, les habitants ont l'habitude de faire leurs courses dans les villages espagnols, à quelques minutes en voiture. Avec la fermeture le 11 janvier de la route vers l'Emporda en Catalogne, dans le cadre de la lutte contre les trafics et le terrorisme, la vie quotidienne s'est compliquée.

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Depuis deux semaines, des blocs de béton barrent cinq routes secondaires transfrontalières des Pyrénées-Orientales. Un arrêté préfectoral du 11 janvier 2021 interdit la circulation de tous les véhicules mais aussi des piétons sur ces routes, "jusqu'à nouvel ordre".
Une décision prise à la demande du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les trafics illégaux et l'immigration clandestine.

Pour la préfecture des Pyrénées-Orientales, fermer 5 des 12 passages entre France et Espagne permet de "mieux organiser le plan global de contrôles aux frontières".

1h30 de trajet au lieu de 15 minutes et 80 kilomètres de plus... pour faire les courses

Depuis 15 jours, Coustouges est redevenu un bout du monde, un cul de sac. La route étant bloquée par la frontière physique rétablie avec la Catalogne.
Ouvert en 1995 pour désenclaver le Vallespir et l'Alt Emporda, le pont au-dessus du Riu Major est aujourd'hui fermé à toute circulation, voiture, car comme piéton. 
Une décision qui perturbe le quotidien des frontaliers.

A Coustouges, on va en Espagne se ravitailler. C'est moins cher, c'est plus proche et ce sont nos cousins.

Une habitante de Coustouges.

De l'autre côté de la frontière, à 15 minutes de route d'ordinaire mais à 1h30 aujourd'hui par le Perthus, le village de Maçanet de Cabrenys se retrouve lui aussi de nouveau enclavé. Son commerce s'en ressent, ses artisans aussi car ils ont des clients et des chantiers en France. Mise devant le fait accompli, la maire de la commune espagnole ne comprend pas cette fermeture totale, sans concertation.

Que l'Etat français soit préoccupé par la surveillance du terrorisme ou du trafic de drogue, je le comprends parfaitement, cela nous concerne aussi mais il faut des contrôles pas une fermeture physique comme c'est le cas. Ce n'est pas la solution. Il faut discuter entre pays.

Mercè Bosch i Romans, maire de Maçanet de Cabrenys (Espagne).

Aucune date n'est fixée pour l'instant pour la réouverture de ces routes.

 

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