On en sait un peu plus sur le loup qui avait été retrouvé fin janvier en état d'extrême faiblesse à Angoustrine dans les Pyrénées-Orientales. Il avait été euthanasié. Les résultats de l'autopsie montrent qu'il était âgé.
Le loup a des ennemis mais l'animal qui avait été retrouvé sur la commune d'Angoustrine dans les Pyrénées-Orientales n'a pas été blessé volontairement ou empoisonné.
Les résultats d'une autopsie révélés par la préfecture montrent que le loup était âgé.
L'animal avait été trouvé le mardi 29 janvier 2019 dans un hameau de la commune dans un état très faible.
Une habitante avait tenté de le mettre à l'abri mais face à son état, le loup très affaibli avait été euthanasié par un vétérinaire.
Comme prévu par le protocole, sa dépouille a fait l’objet d’une autopsie complète réalisée par le Laboratoire Départemental d’Analyses avec l’appui technique et scientifique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) afin de définir les causes précises de sa mort.
La préfecture précise que différents experts en pathologie de la faune sauvage ont également été mobilisés pour réaliser un examen minutieux de l’animal ainsi que des examens histologiques, toxicologiques, sérologiques et radiologiques.
De la paille et du plastique dans l'estomac
L’usure des organes et des dents indique que l’animal était âgé de 6 à 10 ans. A sa découverte, l’animal présentait un état de maigreur important, avec une fonte musculaire marquée sur le train-arrière .Les principales lésions observées sont liées à l’âge : des lésions dentaires et des abcès au niveau de la colonne vertébrale et dans l’abdomen. L’animal était également atteint de septicémie, probablement consécutive aux abcès.
L’ensemble de ces constatations permet de comprendre que le loup devait avoir de sévères difficultés à se déplacer et à chasser et donc à se nourrir correctement. Le contenu de l’estomac a d’ailleurs révélé la présence de paille et de plastique.
Aucune trace de projectile n’a été révélée par les radios, et les analyses toxicologiques n’ont pas révélé de résidus toxiques.
En conclusion, indique la préfecture "cet animal était d’un âge relativement avancé et vraisemblablement en fin de vie, ce qui peut expliquer qu’il ait cherché à se rapprocher des habitations humaines pour y trouver des restes de nourriture."
Le loup fait l'objet d'un suivi depuis 1992. C'est l'ONCFS qui est chargé de l'organisation de ce suivi. Un site internet publie notamment la carte de répartition des loups en France.