Pyrénées-Orientales : manifestation contre l’implantation d’une ligne très haute tension

Viticulteurs et habitants s'opposent au projet d'implantation par RTE d'une double ligne haute tension aérienne en remplacement de la ligne actuelle. Ses détracteurs demandent son enfouissement. La zone concernée, la vallée de l'Agly, est située au nord du département des Pyrénées-Orientales.

Samedi 4 février, une trentaine de manifestants a bravé la tramontane. Ils ont répondu à l’appel du collectif SOS Agly, vent debout contre le renforcement de la ligne très haute tension (THT)  dans la vallée de l'Agly.  

Ce projet, porté par le gestionnaire RTE, prévoit notamment une modernisation de tout le réseau du département. “Ces travaux s’inscrivent dans la continuité des investissements de 72 millions d’euros engagés par RTE depuis 2015 pour moderniser le réseau électrique de l’agglomération de Perpignan”,  expliquait le gestionnaire fin 2021.

“Un projet anachronique” 

La ligne d’origine est aujourd’hui saturée par le surplus d'énergie produite grâce au développement de l'éolien et du solaire. Un tel chantier offrirait trois fois plus de puissance au réseau. Mais il nécessite aussi l'installation de pylônes plus massifs : 36 mètres de haut contre 25 actuellement. 

Si le besoin est réel, les vignerons dénoncent “un projet anachronique” sur un terroir à haute valeur ajoutée. “On est des acteurs d'une viticulture durable, mise en péril par des projets comme celui-ci”, déplore Nicolas Raffy, vigneron au Mas Amiel. 

Bataille de chiffres 

Les opposants réclament l'enfouissement de la ligne. Mais cette installation coûterait trop cher selon RTE, qui annonce un surcoût de 100%. Pourtant, ce n'est pas ce que dit l'étude d'impact. Selon un rapport, le scénario aérien y est chiffré à 25 millions d'euros alors que l'enfouissement coûterait 7 millions de plus. 

Pour les organisateurs, des solutions d'enfouissement existent à moindre coût et sur des sols déjà artificialisés. Mobilisé, le collectif espère encore que face à ces arguments, le préfet des Pyrénées-Orientales reviendra sur la déclaration d'utilité publique. Mais le collectif assure être prêt à saisir le tribunal administratif de Montpellier en cas de maintien du projet.

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