Installée à Perpignan depuis samedi 28 octobre, la foire Saint-Martin connaît une plus faible affluence que les années précédentes. Explication possible : l'inflation, qui contraint les visiteurs à rester raisonnable et les forains à augmenter leur prix, tout en acceptant de voir baisser leur marge.
Il n'y a pas foule entre les manèges de la foire Saint-Martin, à Perpignan. "On a eu beaucoup de monde le premier jour. Depuis, ça s'est ramolli", commente John Lombard, un membre du Comité organisateur.
En cause, peut-être : l'inflation, qui impacte tant les visiteurs que les forains, installés pour trois semaines sur le parking du parc des expositions.
Flambée des prix
"Quand on part de Tours pour descendre à Perpignan en camion, on ne peut pas passer au travers de la facture de gasoil", expose clairement John Lombard.
"L'électricité flambe aussi", abonde cet autre propriétaire de manège. "On est obligé d'augmenter les prix, sinon on ne peut pas s'en sortir".
2 à 4 € pour les manèges d'enfants, 6 € ou plus pour ceux à sensation, 15 € pour tirer à la carabine... La facture s'allonge vite pour les familles et les jeunes adolescents.
Venue passer l'après-midi à la foire, Lizzie est contrainte par les prix. "Je sélectionne les attractions, sinon ça revient trop cher", explique-t-elle aux côtés de son amie Léna.
Baisse des marges
La hausse du prix des matières premières n'est cependant pas entièrement répercutée sur celui des loisirs ou des aliments.
"La fête foraine est un endroit populaire. Nos clients ont un budget serré. Il y a un prix plafond qu'on ne peut pas se permettre de dépasser", explique Géry Jeanselme, un confiseur qui a vu le coût de sa marchandise multiplié par 4 depuis la pandémie.
Résultat : les marges des forains baissent même si leur prix augmente. Dans un lieu de loisirs habituellement fréquenté par les petits porte-monnaies, personne ne sort gagnant de la spirale inflationniste.