Les policiers catalans ont mis fin à une escroquerie aux SMS frauduleux. Une mère et sa fille mineure utilisaient la technique du "smishing" pour récupérer les informations bancaires de leurs victimes.
Les Mossos d'Esquadra, les policiers catalans qui se font régulièrement l'écho sur les réseaux sociaux de leurs opérations de démantèlement de trafics en tous genres, ont mis fin à une série d'escroqueries perpétrées par une femme de 32 ans et sa fille mineure. Les auteures de ces méfaits utilisaient la technique du "smishing".
C'est un peu comme le "phishing", traduction de l'anglais pour "hameçonnage" mais la technique s'appuie sur l'utilisation des SMS et non pas sur les courriers électroniques. Le "smishing" consiste à envoyer des SMS aux victimes en vue de leur dérober des données personnelles, notamment des données bancaires.
Dans le cas révélé par les policiers catalans sur leur compte Twitter, les faits se sont déroulés à Granollers, au nord de Barcelone (Espagne). Tout a commencé lorsque le groupe antifraude d'une banque a détecté une campagne de fraude de grande ampleur visant ses clients. Le modus operandi des fraudeuses était simple mais plutôt efficace. Elles envoyaient des messages contenant un lien frauduleux sur les téléphones portables de leurs victimes. Quand ces dernières cliquaient sur le lien, elles étaient redirigées vers un faux site Web imitant parfaitement celui de la banque.
60 retraits frauduleux
Une fois sur le faux site, les victimes étaient incitées à fournir leurs données personnelles. C'est à ce moment-là que les escrocs passaient à l'action. Les victimes recevaient un appel téléphonique faisant croire qu'une activité suspecte avait été repérée sur leur compte bancaire. Par mesure de sécurité, elles étaient alors poussées à autoriser une transaction en utilisant une signature numérique. Sans se méfier, certaines personnes suivaient les instructions et permettaient ainsi aux criminels de réaliser des transactions et de retirer de l'argent de leurs comptes.
Le 6 juillet dernier, les Mossos d'Esquadra ont interpellé une femme de 32 ans. C'est elle qui serait à l'origine de l'arnaque. Sa fille mineure serait également impliquée. Les deux femmes sont suspectées d'avoir orchestré plus de trente fraudes grâce au "smishing". Elles auraient effectué au total plus de 60 retraits frauduleux. Une trentaine de victimes, disséminées dans toute l'Espagne, auraient été recensées pour un préjudice estimé à plus de 11 000 euros.