Leur laboratoire clandestin, installé dans une maison d'Olivella, au sud de Barcelone, avait explosé en mars dernier. Les Mossos d'Esquadra ont identifié et interpellé mercredi 19 juillet 2023 les trois trafiquants qui y fabriquaient des drogues de synthèse.
La police autonome catalane a arrêté trois personnes, âgées de 39 à 63 ans, pour trafic de stupéfiants après une explosion dans une maison qui servait de laboratoire clandestin à Olivella, au sud de Barcelone, apprend-on ce mercredi 26 juillet dans un communiqué.
Sur la vidéo diffusée sur Twitter par les Mossos d'Esquadra, on découvre les dégâts causés par la déflagration, qui sont estimés à plus de 100 000 euros, et tout le matériel retrouvé sur place.
Explosion à Olivella
Tout a démarré le 19 mars dernier, vers 16 h 30. Les policiers sont appelés à Olivella, suite à une explosion dans une maison. Les pompiers sont déjà à pied d'œuvre pour éteindre l'incendie. Plusieurs patrouilles de sécurité publique ont bouclé la zone car d'importantes quantités de produits chimiques ont été retrouvées à l’intérieur de l'habitation.
Une fois le feu éteint, c'est au tour de l'unité TEDAX d'inspecter les lieux. Les démineurs de la police confirment la présence de 25 fûts de méthanol, d'alcool isopropylique et d'acide acétique, ainsi que de plusieurs sacs contenant d'autres substances chimiques.
Le TEDAX trouve également, dans la pièce d'où est partie l'explosion, les vestiges d'un laboratoire clandestin avec notamment un alambic et un réacteur, utilisé pour réaliser des réactions chimiques à vitesse et température constante. Et partout des traces de drogues synthétiques dont le principe actif était de l'amphétamine comme le montreront les analyses. Le risque terroriste est donc écarté.
Un groupe très organisé
À partir des preuves recueillies, les enquêteurs sont parvenus à établir le fonctionnement du groupe criminel. À l’aide d'un complice, le chef présumé de la bande aurait acquis toutes les fournitures nécessaires pour monter le laboratoire. Il était aussi en charge de la production de la drogue de synthèse. Un troisième individu, le père du chef présumé, aurait participé à l'aménagement du labo. Il aurait également loué la maison avec des documents falsifiés.
Deux autres comparses étaient quant à eux chargés de l'acquisition des produits et substances chimiques nécessaires à la fabrication de la drogue, à travers des réseaux d'entreprises qu'ils géraient eux-mêmes. L'un d'eux a également falsifié des documents commerciaux afin de donner une apparence légale à ces achats.
Suite à l'explosion et à la découverte de son laboratoire, la petite équipe a dû renoncer à la fabrication d'amphétamines mais s'est lancée dans le trafic de haschich et de marijuana.
Fin de partie
Le 19 juillet dernier, les policiers sont passés à l'action et ont appréhendé les trois principaux suspects qui vivaient dans les villes de Roda de Berà, Piera et Sant Esteve Ses Rovires. Plusieurs véhicules garés sur un terrain à Coma-ruga ont également été confisqués.
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Lors des perquisitions, les Mossos ont saisi 165 kg de haschich, 1 kg de marijuana et plus de 30 000 euros en espèces, et ce qui semblait être un colis contenant des panneaux solaires, avec une télécommande, servait à camoufler les stupéfiants lors des expéditions. Les agents ont également trouvé une pièce qui avait abrité une plantation intérieure de marijuana, aujourd'hui abandonnée.
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Le 21 juillet, les trois personnes interpellées ont été déférées devant le tribunal de Vilanova i la Geltrú. Mais l'enquête reste ouverte, précise le communiqué, et de nouvelles arrestations ne sont pas exclues.
