Après 12 jours de mobilisation, la détermination des surveillants de prison reste intacte. Ils sont là chaque matin à Perpignan devant le centre pénitentiaire, face à la police. Mais jeudi, un responsable syndical a été sanctionné pour avoir "agressé" le directeur.
C'est devenu un rituel. Chaque matin, devant la prison de Perpignan, les surveillants se réunissent en chantant la Marseillaise, avant l'intervention des forces de l'ordre pour les disperser.
Ils sont toujours autant déterminés à se faire entendre et à réclamer de meilleures conditions de travail et de sécurité. Surtout après l'incident survenu mercredi avec le directeur du centre pénitentiaire.
Il a voulu faire l'appel des agents qui devaient prendre le service d'après-midi, je lui ai arraché la feuille pour éviter de divulguer les noms des collègues aux familles. Il a fait remonté à la direction interrégionale que je l'avais agressé" explique Johann Reig, secrétaire local UFAP-UNSA 66
Conséquence, jeudi, une sanction de 30 jours de mise à pied.
Difficile à avaler pour les trois syndicats, surtout après 11 jours de lutte.
Jeudi soir, l'ensemble du personnel a voté la poursuite du blocage de la prison de Perpignan. Les gardiens ne sont toujours pas satisfaits des nouvelles propositions avancées par le ministère de la Justice.
A Béziers, pour éviter les sanctions, jeudi matin, les grévistes ont dissimulé leurs visages sous des cagoules, avant finalement de les enlever.