L’affaire des faux tableaux du musée Terrus à Elne, à côté de Perpignan a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le milieu de l’art. Aujourd’hui certains dénoncent le fait que de faux tableaux circulant sur le marché n’est pas nouveau.
Fin avril, le musée Terrus à Elne, découvre qu’il est victime d’un trafic de faux tableaux. Ces faux concernent 80 tableaux du peintre catalan Etienne Terrus. Des tableaux, dessins et aquarelles, acquis pendant 20 ans par la mairie pour le musée Terrus.
Après ces révélations, les suspicions se portent sur d’autres peintres locaux également.
Le petit fils du peintre Balbino Giner, Bruno, de passage à Perpignan a remarqué deux tableaux signés de son grand-père dans la vitrine d’un antiquaire, dont un est faux, il en est certain.
"C’est assez grossier, d’autant qu’il y a un vrai juste au-dessus donc c’est facile de comparer, même si on n’est pas expert, la signature aussi elle est mal imitée."
L'antiquaire est resté injoignable. Bruno Giner ne sait pas encore s'il portera plainte ou demandera la destruction du tableau.
Faussaire isolé, complicité d'antiquaires ou d'expert, la question reste posée et l'enquête suit son cours. Une enquête que Bernard Roufaly souhaite rapide et transparente. Seule manière à ses yeux d'assainir le marché et de ne pas voir s'effondrer la côte de peintres régionaux dont le talent est aujourd'hui reconnue.
Le reportage d'Aude Cheron, Céline Llambrich et Frédéric Savineau