La collision mortelle entre un TER et un bus scolaire s'est produite à Millas au passage à niveau n° 25 de la ligne Perpignan-Villefranche de Conflent : le passage à niveau est-il dangereux ? La signalisation déficiente ? Les barrières étaient-elles levées ? Les témoignages sont contradictoires.
Il s'agit d'un passage à niveau "classique" doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, précise la SNCF selon laquelle
le passage à niveau "n'était pas considéré comme particulièrement dangereux".
Le passage à niveau numéro 25 ne fait pas partie a priori de la liste noire des 163 passages à niveaux réputés dangereux listés par la SNCF.
Cependant des témoignages font état de 5 accidents à cet endroit en 8 ans.
Dès hier Guillaume Pepy était sur les lieux de l'accident et a expliqué que l'enquête devrait déterminer si le système de barrières automatiques est en cause.
5 accidents en 8 ans sur la ligne Perpignan et Villefranche de Conflent
Cependant on dénombre 5 accidents en 8 ans sur cette ligne Perpignan-Villefranche de Conflent.L'Association nationale Droits des Victimes (ADV) a déploré que la SNCF se soit "très rapidement exonérée de toute responsabilité dans cette affaire. Je rappelle que depuis 2014, RFF expérimente des +radars de passage à niveau+ destinés à empêcher ce type d'accidents sans, toutefois généraliser ce dispositif pourtant indispensable".
"Les différentes enquêtes permettront de déterminer les circonstances exactes de cet accident", indique dans un communiqué l'entreprise des autocars Faur, propriétaire du car au service de l'agglomération de Perpignan.
Barrières levées ?
Question que devra résoudre l'enquête : le passage à niveau a-t-il fonctionné normalement ce 14 décembre; les barrières ne sont pas endommagées, ce qui signifie que le bus n'a pas forcé le passage.Barrières levées ou baissées? -
Deux cars scolaires ont franchi l'un après l'autre le passage à niveau. La conductrice du bus, âgée
de 48 ans, a été grièvement blessée. Une enquête de flagrance pour "homicides et blessures involontaires" a été confiée au groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales. Elle permettra de "mettre toute la lumière sur les circonstances exactes de la survenue de cet accident", a précisé le procureur de Perpignan.
Des témoignages contradictoires
Dès hier soir certains témoins parlent de barrières levées, cequi pourrait laisser entendre que le système automatique des barrières n'a pas fonctionné au passage du bus scolaire.La grand-mère d'une victime relie le témoignage de sa petite fille. Elle est formelle : la barrière était levée.
Le père d'un collégien qui est arrivé sur la scène de l'accident, donne la même version.