Mme Cargol est la grand-mère d'une collégienne qui a été blessée dans la collision mortelle sur un passage à niveau à Millas. Sa petite fille "a tout vu" et lui a raconté ce dont elle se rappelle. Découvrez ce témoignage qui pourrait mettre à mal les premières déclarations de la SNCF.
Un accident mortel s'est produit, ce jeudi peu après 16h00, entre un TER et un bus scolaire sur un passage à niveau à Millas, près de Perpignan.Le passage à niveau fermé selon la SNCF
La SNCF a rapidement réagi à ce drame. Elle a d'abord "adressé aux victimes et à leurs familles un sincère message de soutien" via Twitter. Elle a ensuite indiqué que "selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l'enquête". Il s'agit d'un passage à niveau "classique" doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, avait précisé la SNCF selon laquelle le passage à niveau "n'était pas considéré comme particulièrement dangereux". La direction régionale de la SNCF, jointe par France 3 Languedoc-Roussillon plus tôt ce jeudi, avait assuré que la barrière du passage à niveau était fermée.
Témoignage recceuilli par notre reporter Philippe De Leyritz
Témoignage de la grand-mère d'une victime
Notre reporter Philippe De Leyritz a pourtant reccueilli un témoignage qui va à l'encontre des premières déclarations de la SNCF. Une collégienne de 11 ans qui habite Saint-Féliu, dans les Pyrénées-Orientales, et qui est scolarisée au collège Christian Bourquin de Millas, fait partie des nombreuses victimes. Cette jeune fille, qui "a des points de suture partout", "a tout vu", témoigne Mme Cargol, sa grand-mère. Et elle lui a raconté ce dont elle se rappelle.
Collision entre un bus scolaire et un train à Millas : ce que l'on sait
La dramatique collision entre un TER et un bus scolaire sur un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, a fait une vingtaine de victimes, dont 4 morts. On fait le point sur ce que l'on sait de la collision, des victimes ou encore de l'accueil des familles.
"La barrière ne s'est pas refermée, elle est restée ouverte"
"Elle a subi un choc terrible. Ma fille (ndlr ma petite fille) ne veut pas aller à l'école, alors qu'elle aime bien l'école. Elle m'a dit ce qu'il s'est passé. La barrière ne s'est pas refermée, elle est restée ouverte. Les clignotants rouges qui s'allument normalement ne se sont pas allumés.", raconte Mme Cargol, la grand-mère de l'une des victimes.
"La conductrice est passée, elle s'est arrêtée à la moitié"
"La conductrice est passée, elle s'est arrêtée à la moitié et c'est là que le train l'a percutée, c'est ce que m'a dit ma fille. Ma fille après, elle est restée dans le noir mais depuis qu'elle s'est réveillée, elle est vraiment traumatisée. Elle était à l'avant du bus, normalement, elle se met à l'arrière mais je ne sais pas pourquoi elle m'a dit "mamie j'ai voulu me mettre à l'avant". Elle s'est mise à l'avant et elle a tout vu.", conclut cette femme, très émue.
Procureur de la République : "Attendre le travail des enquêteurs"
"Il est ce soir largement prématuré de dire si les barrières étaient fermées ou pas. Cela fait partie des investigations, il faut attendre le travail des enquêteurs.", a déclaré Jean-Jacques Fagni, procureur de la République à Perpignan ce jeudi soir à 23h00 lors d'une conférence de presse commune avec le préfet des Pyrénées-Orientales.Bilan à 23h00 : 4 morts, 11 blessés en "urgence absolue", 9 blessés en "urgence relative" dont 3 qui étaient dans le train.