Tout au long de la semaine professionnelle du festival de photojournalisme de Perpignan, nous avons demandé à des reporters de nous raconter l'histoire de l'une de leur photo. Démonstration.
Dans quelles circonstances dans quelles conditions sont prises les photos exposées à Visa pour l'image ? C'est la question posée à cinq reporters photographes qui exposent à Perpignan jusqu'au 14 septembre.
« Une photo, un auteur » avec Sean Sutton
Comment se relever d’une catastrophe naturelle ? Sean Sutton, photographe anglais, s’est rendu aux Philippines quelques jours après le passage du typhon Haiyan le 8 novembre 2013. Le typhon, le plus puissant jamais mesuré, a fait plus de 6 000 morts et ravagé la ville de Tacloban, sur l’île de Leyte.
Il est le témoin de la détresse des Philippins, et photographie leur survie et leur sauvetage pour l’organisation humanitaire MAG (Mines advisory group). Sean Sutton commente l’une de ses photos les plus marquantes. Elle illustre le rapatriement de centaines de sinistrés par avion dans des zones moins touchées.
Dans quelles circonstances dans quelles conditions sont prises les photos exposées à Visa pour l'image ? C'est la question posée à Cinq reporters photographes qui exposent à perpignan jusqu'au 14 septembre.
« Une photo, un auteur » avec Gaël Turine
À Visa pour l’Image, l’exposition « Le mur et la peur » de Gaël Turine montre une réalité méconnue : l’existence d’un mur-frontière, long de 3 200 km, séparant l’Inde du Bangladesh. Cette réalité, le Belge, membre de l’Agence VU’, l’a côtoyée pendant près de deux ans. Tantôt d’un côté du mur, tantôt de l’autre.
Un calme trompeur. Comment vit-on à côté d’un mur ou de barbelés surveillés par la police indienne, que les Bangladais tentent de franchir au risque de leur vie ? Comme dans le cliché ci-dessous, le photographe raconte la vie quotidienne à l’ombre de ce qu’il appelle « le mur de la peur ». En 2013, Gaël Turine s’est vu décerner le Prix spécial du meilleur reportage photo par l’Agence française du développement pour ce travail inédit.
« Une photo, un auteur » avec Christophe Simon
Accompagnés par Christophe Simon, photographe depuis 30 ans et responsable de la photo AFP au Brésil, dix-huit adolescents sont devenus reporters de rue. Nous sommes alors à un an de la Coupe du monde de football.
L’enfant de la favela brésilienne Cidade de deus (Cité de Dieu) a respecté la commande : photographier « son » football. Le résultat est étonnant, le cadrage est digne d’un professionnel. Découvrez ci-dessous une photo signée Kauan Oliveira de Lima.
Grâce à ce projet, une école de photojournalisme pourrait voir le jour dans la Cidade de deus dès le mois d’octobre. Une vidéo raconte l’expérience de ces jeunes photographes de la favela.
A Bangui, « si tu as peur, frappe en premier »
Parmi les premiers à s’intéresser au conflit, le photojournaliste Michaël Zumstein a travaillé pendant six mois en Centrafrique pour le quotidien Le Monde. Partisan de la suggestion, il estime que « les images violentes n’apportent pas forcément de l’information, il faut donner à voir différemment. »
A Visa pour l’image, il présente son travail dans l’exposition « Centrafrique. De terreur et de larmes ».
Dix jours après l’assaut lancé par les miliciens anti-Balaka sur Bangui, Michaël Zumstein a rencontré de jeunes rebelles chrétiens. Dans le cliché ci-dessous, ces derniers reçoivent un cours d’instruction militaire dans une école désaffectée.
« Une photo, un auteur » avec Pierre Terdjman
Pierre Terdjman est un des premiers photojournalistes à se rendre en Centrafrique en décembre 2013. Une de ses photo a fait la Une du Figaro et de Paris Match. Elle témoigne de la violence des combats entre les anti-balaka et les Seleka.
Ce cliché a été choisi par l’équipe de Visa pour l’image pour illustrer les affiches de la 26e édition de ce festival.
Toute l'actu de la 26eme édition de Visa pour l'image à suivre sur le blog Voir visa 2014