L'Espagne a procédé à l'arrestation à Barcelone d'un individu soupçonné d'être lié à Daesh. Cette opération, menée grâce à une coopération nationale et internationale de lutte contre les réseaux djihadistes, intervient quelques jours à peine après l'attentat survenu à Moscou, revendiqué par l'organisation État islamique au Khorassan.
L'attentat commis vendredi 22 mars 2024 à Moscou, en Russie, par l’organisation État islamique au Khorassan (EI-K) semble mobiliser à nouveau les pays européens sur le sujet. La France a rehaussé son niveau Vigipirate à "urgence attentat", son niveau le plus élevé. "Cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d’attentats récents déjoués dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France", a précisé Matignon pour justifier sa décision. L'Espagne, elle, vient d'interpeller à Barcelone (Catalogne) un membre présumé de l'organisation terroriste Daesh.
Une arrestation filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par la Guardia Civil.
#OperacionesGC | Detenida en #Barcelona una persona por su relación con la organización terrorista DAESH.
— Guardia Civil (@guardiacivil) March 26, 2024
➡️Difundía y traducía contenido yihadista y material idóneo para fabricar explosivos
➡️La cooperación nacional e internacional ha sido fundamental
🔗https://t.co/8LCAO2nQuG pic.twitter.com/GaKIv1n3zs
Des contenus djihadistes diffusés sur des messageries cryptées
"Depuis l'année dernière, la Garde civile a détecté une intense activité de propagande de la part du suspect en faveur du terrorisme. La coopération nationale et internationale a été fondamentale dans cette opération en raison des importantes connexions que le suspect entretenait avec d'autres membres installés en Asie, en Europe et en Amérique du Nord", rapportent les autorités espagnoles dans un communiqué de presse.
À travers des plateformes cryptées, l'individu se serait radicalisé, diffusant et traduisant abondamment des contenus djihadistes sur des opérations terroristes, ainsi que du matériel adéquat pour la fabrication d'explosifs.
Selon les informations fournies par l'Espagne, le suspect aurait été en contact avec d'autres sympathisants de la cause djihadiste dans d'autres pays afin de "leur fournir une formation et un entraînement terroristes". Il entretenait notamment des connexions avec des "djihadistes récemment arrêtés au Canada et en Suède".
En collaboration avec la DGSI
Les autorités espagnoles ont travaillé en étroite collaboration avec plusieurs agences de renseignement et de sécurité à l'étranger, notamment le Service de sécurité suédois (SÄPO), la Direction générale de la sécurité intérieure française (DGSI) et l'Agence de l'Union européenne pour la coopération policière, EUROPOL.
Les enquêteurs ont découvert que le suspect avait pris des mesures strictes pour maintenir son anonymat en ligne, utilisant des outils de communication sécurisés et des cryptomonnaies pour dissimuler ses activités. De plus, il était actif dans le recrutement et la formation de nouveaux adeptes, nouant des contacts avec d'autres sympathisants djihadistes à travers le monde.
La personne interpellée a été présentée à un magistrat et placée en détention.